« L'Algérie est un partenaire important du CICR », souligne le coordinateur protection

Les délégués de la commission du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Algérie ont visité 14.940 personnes détenues dans 32 lieux de détention, a indiqué hier le coordinateur protection auprès du CICR Algérie, Andreas Notter. Le responsable s'exprimait lors d'une communication dans le cadre de l'atelier de formation des journalistes organisé, hier, par le ministère de la Justice en coordination avec le CICR. Les délégués du CICR ont mené, durant la période allant de janvier à septembre 2015, 39 visites aux personnes privées de leur liberté, y compris les détenus dans le cadre de la garde à vue à travers le territoire national, notamment au sud du pays. En outre, 22 messages et 17 salamates (messages directs) ont été échangés par des Algériens détenus à l'étranger avec leurs familles par le biais du CICR et le Croissant-Rouge algérien (CRA). Les délégués ont accès à tous les bâtiments des établissements pénitentiaires et mènent des entretiens sans témoin avec les détenus, a fait savoir le coordinateur protection.En outre, le CICR a réussi à aider 15 familles localisées à l'étranger et à retrouver leurs enfants détenus en Algérie. Le coordinateur protection a souligné que l'objectif de ces visites est l'amélioration des conditions de détention pour le respect des standards internationaux de traitement des détenus ainsi que les conditions matérielles et la protection des personnes vulnérables. « On vise également le rétablissement des liens familiaux », a-t-il soutenu. Des rapports confidentiels sur les visites des détenus sont établis et des visites de suivi sont menées également. Des recommandations sont transmises aux responsables. Pour l'Algérie, « nous sommes impressionnés par le contact fructueux avec les autorités algériennes qui prennent en considération tous nos rapports ». Le responsable a souligné que l'Etat algérien est un partenaire important pour le CICR. En ce sens, l'ambassadeur Soualem, directeur au ministère des Affaires étrangères, a tenu à préciser que « le dialogue entre l'Algérie et le CICR n'a jamais été rompu ». La responsable de la communication du CICR, Lynda Bouali, a affirmé que la mission du CICR n'est pas d'inspecter, mais de soutenir les autorités pour le respect du DIH. A une question sur le contact des délégués du CICR avec les groupes armés dans les zones de conflits armés, le coordinateur protection a précisé que les délégués du CICR informent les autorités du pays en conflit « pour avoir des garanties sécuritaires et assurer la transparence de notre mission. Nous n'utilisons pas le terme « terroriste » parce qu'il n'y a pas une définition unique du terrorisme. Nous les appelons des groupes extrémistes », a-t-il expliqué. Le CICR n'a pas de contact avec les groupes terroristes en Algérie, a répondu Andreas Notter à une question d'un journaliste.