Algérie

"L'Algérie est un joyau méconnu"



Le Sud algérien fascine toujours les touristes
La brochure présente le pays comme la future première destination de touristes européens.
Du témoignage de nombreux tour- opérateurs, revues spécialisées dans le tourisme ou encore des globe-trotteurs, l'Algérie mérite d'être la future première destination de touristes européens, compte tenu de sa richesse culturelle, historique et naturelle. Cette semaine, c'est le tour- opérateur britannique Love2fly qui a consacré une page entière de son prospectus touristique 2018 aux potentialités que revêt l'Algérie dans le tourisme. L'article en question affirme que «ses paysages splendides et variés constituent un véritable atout par rapport à ses voisins le Maroc et la Tunisie». En rappelant que l'Algérie est «un immense pays, plus grand que l'Alaska et la Californie regroupés, et près de trois fois la superficie des îles britanniques», les experts touristiques du Love2fly ont indiqué que «toutes les régions du pays méritent d'être visitées (...) La capitale, les autres grandes villes comme Oran et même les zones périphériques, restent des endroits presque vierges, préservées du phénomène du tourisme de masse qui a fait des ravages sur l'écologie et l'environnement dans un grand nombre de pays du Bassin méditerranéen». Le magazine va juste après présenter plusieurs sites touristiques qui méritent le détour dont la capitale et sa Casbah «un bijou aujourd'hui classé patrimoine mondial de l'Unesco, un labyrinthe de ruelles pavées, d'arcs gracieux, de tours habillées d'une mosaïque de couleur», ses mosquées «datant de plusieurs siècles», ses marchés où se mêlent «une cacophonie de couleurs raffinées par les odeurs des épices, et une foire de produits de l'artisanat offrent un spectacle époustouflant», ses multiples musées qui «préservent des oeuvres datant de l'Antiquité (...) des oeuvres d'artistes européens tels que Monet, Dinet, Delacroix et Courbet» ou encore la basilique catholique Notre-Dame d'Afrique «où le spirituel flirte avec l'histoire, qui se donne en spectacle en face de la Méditerranée». D'autres façades du tourisme en Algérie ont été présentées comme la ville d'Oran, les magnifiques paysages qui accompagnent plus d'un millier de kilomè-
tres de côte d'est à l'ouest du pays ou encore l'immense désert au Sahara dont l'oasis de Timimoun en est la symbolique. «L'escapade est interminable pour ceux qui cherchent le total dépaysement dans les impressionnantes ruines romaines de Timgad, cinq heures de route, fondée sous l'empereur Trajan; l'oasis de palmiers du Sud et les villes médiévales de la vallée du M'zab (...) Le Parc national de l'Ahaggar offre un repérage d'une faune déconcertante et les témoignages des premiers hommes ayant peuplé la région à travers les dessins rupestres préhistoriques, qui sont toujours là pour épater les visiteurs»» écrit le tour-opérateur britannique. Ce dernier qui présente donc l'Algérie comme la future première destination de touristes européens, relève que «la direction politique qui préside aux destinées du pays est désormais consciente de la nécessité de se tourner vers le secteur du tourisme qui offre d'énormes opportunités pour l'économie du pays, notamment dans cet environnement économique extrêmement agité, exacerbé par la chute des prix du brut, source principale de la manne financière des caisses de l'Etat». Et c'est le cas de le dire. L'Algérie qui a opté pour la diversification de son économie, a choisi de doper son tourisme en ouvrant le secteur aux capitaux privés et en procédant à des investissements dans les infrastructures, dans les transports et dans la formation. La route pour gagner ce pari est encore longue. En 2017 et avec seulement 10.000 touristes étrangers qui ont visité le Sud algérien, le secteur du tourisme n'a représenté que 1,4% du PIB, un chiffre négligeable. Mais avec le lancement de plus de 1800 projets de réalisation de nouvelles infrastructures hôtelières qui devraient doubler la capacité d'accueil, l'Algérie ambitionne d'accueillir 4,4 millions de touristes internationaux d'ici une décennie. «Le secteur du tourisme est d'une importance capitale pour le développement économique et social de l'Algérie qui projette de devenir un pôle touristique par excellence dans les 10 prochaines années», avait souhaité l'ex-ministre du Tourisme Hacene Marmouri.


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