Algérie

«L'Algérie est toujours en danger»



Le parti écarte une chute brutale du régime et recherche un changement démocratique pacifique.Le FFS «ne croira aux garanties avancées par les autorités qu'une fois le scrutin est passé», a déclaré Ali Laskri. S'il n' y a pas un processus démocratique «l' Algérie sera toujours en danger», a averti le premier secrétaire national de la formation de Hocine Aït Ahmed. Ce parti a opté pour une participation tactique pour la remobolisation au sein du parti et de la population algérienne afin de «s'inscrire dans l'alternative pacifique démocratique», a commenté hier au micro de la Radio nationale, Ali Laskri. L'annonce de participation après un long suspense est-elle le fruit d'un consensus de la base' «Après l' annonce du débat qui devait aboutir à la convention nationale, le cheminement des débats au niveau de 38 wilayas sur la question politique au niveau national, régional et international et aussi sur la question avec l'argumentaire produit par la commission de stratégie politique, répond-il nous avons tenu notre convention nationale qui est statutaire où il y a eu toutes les recommandations, les rapports qui venaient de la base militante et aussi des amis du FFS pour trancher la décision la plus forte.» «On avait ouvert un débat libre, serein et responsable pour arriver à un consensus et prendre la décision la plus forte au conseil national tenu le 2 mars qui reste un choix souverain du FFS approuvé par la majorité écrasante du conseil national», a-t-il justifié en réitérant qu' «il y a eu tout de meme 4 voix contre la participation». En tout cas, «même si on ne devait prendre qu'un seul siège à la prochaine assemblée, on aurait participé car nos décisions relèvent d'un choix souverain», a déclaré auparavant ce même responsable.
«La décision de participation n'a pas été prise facilement, j'ai toujours dit que c'est un examen difficile», fait-il savoir. Le FFS va participer pour obtenir des sièges à condition qu'il y ait «un scrutin libre», a-t-il indiqué. Dans le cas d'un scrutin faussé ou entaché de fraude, «le FFS avisera au moment voulu, c'est-à-dire nous prendrons les décisions qui s'imposent et revenir au conseil national»,a-t-il indiqué pour probablement rassurer les opposants à la participation. «Cette élection ne va pas aboutir à une Assemblée constituante car il n'y a pas de véritable transition démocratique et de commission indépendante pour gérer ce scrutin», a-t-il expliqué pour dire qu'il n'y a pas de processus allant dans le sens de la concrétisation d'une Assemblée constituante. Cette participation est justifiée également par les enseignements qu'elle aurait tirés des lacunes du parti apparues en 1997. De quoi s'agit-il' Selon l'invité de la radio, le fait de perdre en cours de route des parlementaires dont les mandats ont été obtenus aux législatives de 1997, est considéré comme «lacune interne au parti» mai aussi, poursuit-il «beaucoup nous le reprochent au sein du parti». Cela est souligné dans le message de Hocine Aït Ahmed. Pour ne pas reproduire les mêmes lacunes, «nous y veillerons dans le cadre du contrôle rigoureux du parti à ce que les candidats du FFS à la prochaine assemblée soient des candidats imprégnés de militantisme parce que nous sommes devant un pouvoir qui fait dans la normalisation la plus crédible parmi nous», a-t-il soutenu. «Compétence, intégrité, patriotisme seront les critères que doivent réunir les candidats qui seront présentés sur les listes du FFS», dit-il encore. Il faut quand même trouver des hommes et des femmes incorruptibles dans notre pays car la tentative de la «mangeoire est à la fois énorme et dramatique», dixit Ali Laskri. «Le redéploiement du FFS pour la remobilisation du parti et de la population a commencé par l' ouverture du débat pour remobiliser les énergies militantes», a-t-il indiqué. Contrairement à ce que déclaraient les observateurs et analystes politiques sur la participation prévisible du FFS qui, au demeurant, «se sont mis dans le faux», selon le premier secrétaire de ce parti. «Nous avons fait participer toutes les composantes du parti, les amis et la société civile à la prise de décision», a-t-il réitéré encore.
Il ne faut pas qu'il y ait une chute brutale du régime, nous, nous sommes à la recherche d'un changement démocratique pacifique. Mais, faut-il encore que les Algériens y croient' Au yeux de l'invité de la radio, «pour y croire, il faut que le pays s' inscrive dans le processus démocratique qui relève du fondement principal pour la sécurisation du pays qui est actuellement dans une position difficile.» «C'est une ´´hérésie´´ de prétendre qu'on est à l'abri du changement induit par le contexte régional et international. Cette nouvelle donne, conclut-il, doit être intégrée dans la construction d'un véritable changement démocratique pacifique pour éviter la violence chaotique qui pourra engendrer des situations incontrôlables dans le pays».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)