Algérie

L'Algérie est prête à aider la Libye



Le nuage qui menaçait de mettre en péril les relations diplomatiques entre l'Etat algérien et le nouveau «régime» libyen s'est dissipé pour laisser place à un climat propice aux échanges et à la coopération entre les deux pays.C'est ce qu'on peut comprendre de la dernière sortie médiatique de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui a émis le souhait de l'Algérie à aider la Libye à constituer une armée et une police. Tant mieux pour ce pays voisin et également pour la sécurité au niveau de nos frontières où, selon des indiscrétions, d'importantes quantités d'armes circulent. En effet, six mois après la mort de Kadhafi, ce pays réputé jadis pour sa tranquillité peine à retrouver sa stabilité et offrir à ses concitoyens la sécurité nécessaire en raison de la multiplication du nombre de milices armées. L'annonce, notons-le, a été faite trois jours après la visite du chef de la diplomatie algérienne en Libye en marge d'une cérémonie présidée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la Journée mondiale de la femme. Selon sa déclaration, «les discussions ont porté sur la manière de les aider à constituer une armée et une police» ainsi que sur «la sécurité aux frontières». Pour lui, «la Libye a les moyens de sortir de cette phase de transition, et nous allons les aider dans la mesure de nos moyens (...) Il y aura une série de visites en Libye non seulement au niveau gouvernemental, mais également des institutions», a-t-il expliqué. La Libye, ce n'est maintenant un secret pour personne, traverse une période difficile en matière de sécurité. Mardi dernier, des chefs de tribus et de milices de Brega, Est libyen, ont déclaré l'autonomie de cette région pétrolière lors d'une cérémonie organisée dans la ville de Benghazi où ils ont également élu Ahmed Zoubaïr à la tête de l'entité baptisée Cyrénaïque, qui s'étend de la frontière égyptienne à Syrte. En réponse à cette annonce, le chef du Conseil national de transition, Moustapha Abdeljalil, a appelé ce mouvement à «renoncer à l'idée de fédéralisme». Intervenant lors d'un congrès sur la charte nationale, M. Abdeljalil a fustigé la proclamation de cette autonomie, arguant que «les données sur lesquelles se sont basés les fondateurs du Conseil de Brega existent en réalité» mais «ne peuvent être un prétexte pour l'autonomie». «Ces données ne sont pas une raison pour diviser le pays», a ajouté le chef du CNT qui a plaidé pour l'unité nationale de la Libye, en appelant les «frères» de Brega au dialogue. «Nous ne sommes pas préparés à une division de la Libye», a dit M. Abdeljalil assurant que «le CNT n'exclut et ne marginalise aucune partie». Pour lui, la Libye est «une entité unie et elle le restera même avec la force». «Ils devraient savoir que des infiltrés et des restes de l'ancien régime tentent de les utiliser, et nous sommes prêts à les en dissuader, même par la force», a-t-il encore dit.


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