«L'Algérie est loin d'atteindre son objectif»

Sur 2 millions de PME seulement 800 000 ont été créées, Zaïm Bensaci a rappelé que «l'Algérie est loin d'atteindre sont objectif», une véritable stratégie doit être mise en place en Algérie pour pouvoir créer des petites et moyennes entreprises (PME) qui sont des acteurs actifs au niveau de l'économie nationale.L'invité de la rédaction de la chaîne III de la Radio algérienne, le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, Zaïm Bensaci a rappelé que les PME constituent, à travers le monde, plus de 90% des entreprises qui emploient jusqu'à 80% de la main d'?uvre. «L'Algérie est loin d'atteindre son objectif de créer 2 millions de PME», a-t-il indiqué, en précisant que jusqu'à ce jour «seulement 800 000 unités ont été créées».A ce propos, Zaïm Bensaci qui considère la promotion de celle-ci comme «un projet qui doit être porté par la société entière, une société ouverte qui fait siennes les règles de l'économie de marché mais toujours fidèle aux valeurs universelles de solidarité, d'équité et de justice sociale», a noté que «la création d'une entreprise ne se fait pas sur la base d'un simple décret «. «A la base, il y a toute une stratégie à mettre en place et un choix des filières à développer pour parvenir aux résultats escomptés», a-t-il expliqué.Selon lui, une telle action ne pourrait être menée à bien qu'à travers des actions à développer à un niveau décentralisé, telles que préconisées par le CNES, appuyées par une localisation des zones susceptibles de contribuer à la création d'activités économiques, compte tenu des potentialités qu'elles recèlent. Par ailleurs, le même responsable a révélé que «l'Algérie s'est laissée aller au moment où elle disposait de l'argent, mais maintenant ça devient une nécessité d'apporter des nouvelles réformes pour pouvoir créer les PME».Zaïm Bensaci a appelé, à cet égard, à une véritable cartographie de la PME, pour connaître les bassins ou nous pouvons créer ces entreprises, appelant également à l'accompagnement des créateurs d'entreprise en les aidant dans tous les domaines et assouplissant les règles de l'octroi des crédits.Concernant la sous traitance, l'avocat acharné de la PME a indiqué qu'elle va être au premier plan, «puisque nous avons des constructeurs, notamment, dans le domaine automobile qui s'installe, et le développement de cette sous traitance passe par la création d'unité de production dans ce domaine», a-t-il dit.A une question sur les banques qui sont un véritable handicap pour les créateurs d'entreprise, où les banques publiques ne financent que 30% du projet malgré l'existence de la caisse de garantie d'investissement qui est dotée d'un capitale de 30 milliards de DA, Zaïm Bensaci a estimé que les banques devraient être rappelées à l'ordre pour revenir sur certaines règles prudentielles et à accepter de partager les risques avec les investisseurs. «Il faut revoir les règles d'octroi de crédit», a-t-il insisté.