Dans cet entretien, ce haut responsable de la compagnie aérienne française parle de l'importance du marché algérien, de la stratégie à mener et des ambitions dont des relations de travail à développer avec Air Algérie.Liberté : Air France a ouvert récemment une agence à l'hôtel El-Aurassi avec un standing meilleur que la précédente. Est-ce un indice pour dire qu'il existe une nouvelle stratégie sur le marché algérien 'Patrick Alexandre : L'ouverture de la nouvelle agence à El-Aurassi aura sans nul doute un impact positif sur les ventes. Cela dénote aussi de l'attention que nous portons vis-à-vis du marché algérien qui, à nos yeux, jouit d'un grand potentiel. Nous considérons l'Algérie, et c'est une réalité, comme étant la locomotive de l'Afrique du Nord. C'est la raison pour laquelle nous avons travaillé sur la durée avec une capacité de desserte économiquement positive. Je précise, à l'occasion, que nous passons à cinq vols quotidiens lors des périodes de pointe en rajoutant Marseille (cinq fois par semaine) en plus de Lyon via la compagnie Transavia, dans le cadre du groupe, à raison de deux fréquences hebdomadaires qui passeront à trois dès septembre. Nous décelons comme un nouveau discours vis-à-vis du marché algérien. Doit-on s'attendre désormais à une plus grande offensive sur le plan commercial 'Si vous voulez me faire dire qu'il existe une relation affective entre Air France et l'Algérie, la réponse est oui. Est-ce qu'elle doit être rationnelle ' La réponse est également oui, sinon nous n'arriverons à rien. Ce qui s'est passé, c'est que nous vivons au rythme des échanges et d'une relation durable qui relève de l'économique. Il est vrai qu'à un certain moment nous avons réduit notre activité sur l'Algérie, et maintenant nous sommes repartis en rajoutant de nouvelles capacités et répondre à la demande sans perdre de vue que nous ne sommes pas les seuls acteurs entre la France et l'Algérie. Il y a aussi Air Algérie et nous sommes ravis de développer des relations très positives avec son nouveau PDG qui affiche de grandes ambitions vis-à-vis des clients.Il était justement question d'un accord commercial entre Air France et Air Algérie qui n'a pas connu d'aboutissement. Doit-on s'attendre à du nouveau à ce propos 'Vous savez, pour monter un accord, il faut des préalables, à commencer par la volonté de le faire. Aujourd'hui, je peux aisément dire que cette volonté y est, notamment avec l'arrivée de l'actuel PDG d'Air Algérie. Mais il ne faut pas négliger les aspects techniques dont les systèmes informatiques. Il y a donc un certain nombre de prérequis pour développer cette relation. Retenez bien cela : il y a du travail à faire c'est sûr, mais il y a une réelle volonté et un réel respect dans notre relation que nous souhaitons faire évoluer positivement avec toute la considération que j'ai pour le responsable d'Air Algérie qui veut porter la compagnie et la moderniser davantage à la hauteur de l'Algérie qui a un grand marché avec beaucoup de passagers. N'oublions pas, non plus, que Paris, au-delà de la destination, est le point d'accès sur le reste du monde avec le plus grand réseau qui existe, ce qui augure des pistes de travail intéressantes.Air France, justement, compte beaucoup sur la clientèle d'affaires et les continuations. Comment appréciez-vous ce segment, y compris pour l'Algérie 'Le marché français pour Air France reste très important et représente environ 40% de son chiffre d'affaires. Mais pour autant, Air France est une compagnie mondiale qui croît plus en télémarchés. L'Algérie constitue pour nous un marché extrêmement important, non pas des plus grands actuellement, mais il reste l'un des plus dynamiques et dans lequel on remarque une évolution forte en termes de voyage et donc plus de connexion, comme c'est le cas en direction du Canada ou de l'Asie. Air France mise aussi sur les continuités et fait valoir, en ce sens, des atouts irréfutables : beaucoup de compagnies partenaires, un hub, des horaires mieux aménagés, des tarifs attractifs, la qualité de service, l'accueil, des sièges plus confortables, etc. Je souligne aussi la proximité qui existe entre la France et l'Algérie avec une démarche citoyenne de la part d'Air France. Ce qu'il faut comprendre, c'est que nous évoluons sur des marchés réels (3000 emplois en Afrique) pour dire qu'Air France n'est pas là juste pour prendre du trafic...
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Posté Le : 03/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nabila Saidoun
Source : www.liberte-algerie.com