Algérie

«L'Algérie est l'objet d'une approbation quasi générale», selon Medelci



Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a déclaré mardi soir à Genève dans une conférence de presse animée au siège de la mission algérienne, à l'issue de la 13e session du groupe de travail sur l'Examen périodique universel (EPU), que cette séance a donné lieu à «une satisfaction quasi générale sur les engagements honorés auxquels le pays avait souscrit dans le cadre du premier cycle en 2008». Et d'ajouter : «Je crois qu'aucune délégation n'a oublié de mentionner les efforts de l'Algérie dans le domaine de la consolidation des droits de l'homme et certaines délégations, 80 au total, ne sont intervenues que pour le souligner.» Ainsi, l'EPU est un nouvel et unique mécanisme du Conseil des droits de l'homme ayant pour but d'améliorer la situation des droits de l'homme sur le terrain dans chacun des 193 Etats membres des Nations unies.
Grâce à cet outil, la situation des droits de l'homme de tous les pays membres de l'Onu est examinée tous les quatre ans et demi. Le résultat de chaque examen est un «document final», listant les recommandations faites à l'Etat examiné qu'il devra mettre en 'uvre avant l'examen suivant.
Plusieurs thèmes sociétaux examinés
Le ministre a indiqué que malgré ce satisfecit, cet examen est un exercice critique. Un certain nombre de délégations a posé des questions et plusieurs autres ont fait des recommandations.
Les questions tournaient autour de problématiques ciblées, à savoir la liberté, la femme et l'enfant. Ainsi, concernant le sujet des libertés, les questions concernaient «tantôt la liberté d'expression, tantôt la liberté de réunion ou la liberté d'association», a-t-il précisé. Le ministre a également indiqué que l'ensemble des délégations a mentionné qu'il y avait des «avancées incontestables» dans le domaine des libertés, ajoutant que certains ont estimé que «nous pourrions faire davantage, notamment en ce qui concerne la loi sur les associations, car un peu 'restrictive'.
Ou encore la loi sur l'information que d'autres considèrent comme également perfectible». Et de préciser : «Concernant la loi sur les associations, nous avons apporté les clarifications nécessaires.
Aujourd'hui, ce qui gêne ces ensembles, c'est essentiellement le financement de l'étranger, pour lequel il faut satisfaire un certain nombre de conditions de transparence.» M. Medelci a indiqué avoir essayé de dissiper le doute de certains qui laisse supposer que l'Algérie ne veut pas développer le mouvement associatif».
Le deuxième thème sur lequel des questions ont été posées par des délégations est celui de la femme et de l'enfant. Pour le ministre, cette session a été l'occasion de montrer les avancées accomplies par le pays en ce qui concerne le statut de la femme, traduit «à travers le changement de la Constitution en 2008, la loi sur les quotas des femmes en 2012 dans les assemblées élues et les résultats concrets obtenus le 10 mai à l'occasion des élections législatives», a-t-il souligné.
Cependant, «certains pays considèrent que le code de la famille devait être revu et amélioré». Le ministre a indiqué qu'il devait faire l'objet de certaines modifications, mais «que certains amendements ne pouvaient pas être pris en charge comme ils le souhaitaient parce qu'ils allaient à l'encontre des convictions culturelles algériennes».
Sur le plan de l'enfance, il a indiqué que l'Algérie a dévoilé l'ensemble du dispositif mis en place sur le plan légal et réglementaire pour mettre les enfants à l'abri des violences.
Par ailleurs, concernant la levée de l'état d'urgence, certaines délégations ont estimé que les effets de cette décision «ne sont pas totalement perceptibles, notamment dans les grandes villes puisqu'en Algérie, on interdit aux gens de sortir manifester dans la rue».
Sur la question des disparus, le ministre a évoqué une réunion en juillet prochain en Algérie entre des responsables algériens en charge du dossier et un groupe de travail qui 'uvre en marge du Conseil des droits de l'homme qui devrait rencontrer les familles des disparus. «Cette rencontre, la première du genre, va nous donner l'opportunité de renforcer la conviction que nous travaillons dans la transparence dans le cadre du traitement de ce dossier», a-t-il indiqué.




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