Algérie

« L'Algérie est en phase avec les positions qu'elle a toujours défendues » Messahel à la réunion des pays voisins du Mali à nouakchott



« L'Algérie est en phase avec les positions qu'elle a toujours défendues » Messahel à la réunion des pays voisins du Mali à nouakchott
« La réunion était un exercice extrêmement intéressant, dans la mesure où on a mis en évidence l'importance du renforcement de la sécurité des frontières, comme facteur déterminant dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé », déclare, à l'issue des travaux, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, précisant que cette rencontre a également mis en évidence la nécessité d'échanger de l'information, de la coopération et de la concertation entre les pays de la région pour permettre une meilleure coordination et une lutte efficace contre, notamment, le terrorisme et le crime organisé ». « C'est une réunion, explique-t-il, qui a permis un échange de vues très large sur ce que pourrait être demain, c'est-à-dire à travers la nécessaire transformation de la Misma (la force internationale de soutien au Mali) en une opération des Nations unies dès l'adoption, en avril prochain, par le Conseil de sécurité d'une résolution ». Messahel admet qu'il est « assez prématuré » pour dire quel sera le mandat de cette mission onusienne. Il reconnaît, toutefois, l'existence d'un intérêt chez les participants de voir les Nations unies s'impliquer davantage. « Je crois, là aussi, que c'est un peu la position de l'Algérie sur cet aspect bien précis », dit-il, avant de rappeler les efforts que consent notre pays pour sécuriser ses frontières. « Non seulement avec le Mali mais aussi avec les autres pays voisins », précise-t-il. « L'Algérie est en phase avec les positions qu'elle a toujours défendues, à savoir, lutter contre le terrorisme et le crime organisé mais, également, trouver des solutions internes politiques dans le cadre d'un dialogue inclusif qui n'exclut aucune partie malienne », soutient-il. Selon Messahel, les positions algériennes sont prises en compte dans la feuille de route malienne qui a été adoptée par son Assemblée nationale. Son souhait ' Que cette feuille de route soit menée jusqu'au bout. « Nous avons besoin d'un Mali reconstitué, fort et qui puisse jouer son rôle dans le règlement de sa crise interne », conclut-il.
DE LA MISMA AUX CASQUES BLEUS
« Cette réunion a constitué une étape décisive dans le processus de construction de la confiance entre nous, pour briser les murs de suspicion éventuelle et bâtir une vision stratégique partagée pour l'avenir », déclare Hamady Ould Hamady, ministre mauritanien des Affaires étrangères, ajoutant que son pays, un des sept voisins du Mali, avec l'Algérie, le Niger, le Sénégal, la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, continue de « fermer hermétiquement » ses frontières pour prévenir l'infiltration des terroristes. Selon Hamady Ould Baba Ould Hamady, « la réunion a atteint le but qui lui était fixé si l'on se réfère aux trois objectifs contenus dans le mémorandum de l'UA et relatifs au renforcement de la coopération entre les pays et les organisations concernées, l'échange d'informations et le contrôle effectif des frontières ». Les recommandations prises « constituent une réponse appropriée aux défis auxquels nous faisons face et un résultat appréciable avec lequel nous sommes sortis grâce à l'engagement fort des participants à la rencontre », dit-il. Comme la plupart de ses homologues du Sahel, il pense que toute action militaire internationale engagée au Nord du Mali doit être sous la bannière des Nations unies, conçue et planifiée minutieusement pour anéantir les bandes terroristes qui ont fait de la région leur sanctuaire. « Il est temps de mettre un terme à ce phénomène qui doit être combattu vigoureusement », dit-il. Les participants ont convenu, selon le document publié à la fin de la rencontre, « de la nécessité de ne ménager aucun effort pour consolider les avancées enregistrées par la Misma, et renforcer la sécurité et la stabilité régionales ». Ils ont décidé aussi de « renforcer la sécurité aux frontières à travers des mesures spécifiques appropriées pour prévenir et empêcher les mouvements des groupes terroristes et criminels », et d'échanger des renseignements à travers les structures régionales existantes. Ils ont convenu aussi de se réunir régulièrement, à différents niveaux, pour approfondir leur coopération, échanger sur l'évolution de la situation sécuritaire dans la région et assurer le suivi requis. Ils se sont félicités de l'évolution positive de la situation au Mali, notamment de la libération des principales agglomérations du Nord-Mali. Mais, tout en louant l'opération franco-malienne lancée le 11 janvier dernier avec l'appui des forces de la Cédéao, ils reconnaissent que la région reste encore confrontée à de sérieux défis sécuritaires (terrorisme, criminalité transfrontalière, prolifération d'armes). Tous ont réaffirmé leur détermination à déployer des efforts renouvelés pour faire face à ces défis. Après avoir pris note des efforts entrepris pour transformer la Misma en une opération des Nations unies avec « un mandat robuste », ils ont souligné la pertinence des observations faites par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine lors de sa réunion du 7 mars dernier. Les participants, qui ont convenu du renforcement de la sécurité aux frontières à travers des « mesures spécifiques et appropriées » pour prévenir et empêcher les mouvements des groupes terroristes et criminels, notifieront à la Commission de l'UA, dans un délai de deux semaines, les mesures prises et les modalités de leur mise en 'uvre. Ils ont appelé, également, à la mise en place, par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme, d'une infrastructure de communication adéquate pour faciliter les échanges sécurisés entre toutes les parties prenantes concernées. Le CAERT est appelé, aussi, à initier des missions d'évaluation dans les pays de l'espace sahélo-saharien ayant pour objectif de mesurer leurs capacités de lutte contre le terrorisme et d'identifier les domaines dans lesquels une assistance est requise.


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