Rendu publique fin juin, un rapport de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques (OPECST) en France sur la pollution de la mer Méditerranée, pointe du doigt l’Algérie pour son utilisation de pesticides interdits et ses rejets d’hydrocarbures dans la Méditerranée.
Dans son rapport intitulé « La pollution de la Méditerranée : état et perspectives à l’horizon 2030 », le Sénat indique que l’Algérie continuerait de stocker des pesticides interdits par la Convention de Stockholm.
Roland Courteau, Sénateur PS de l’Aude, signale dans le rapport que l’Algérie stockerait actuellement près de 190 tonnes de pesticides interdits par les conventions internationales, notamment des polluants organiques persistants (POP) comme le DDT. Ces pesticides se trouveraient dans des entrepôts situés à Alger, Sidi Bel Abbès, Mascara, Tipasa, Aïn Témouchent, Tizi Ouzou et Mostaganem.
Le sénateur explique que ces stocks ont été évalué en 2002 par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Il estime que la situation n’a probablement pas beaucoup évolué depuis 2002.
Selon les conventions internationales, l’interdiction d’utilisation de ces pesticides doit être accompagné d’une destruction de la totalité des stocks. Roland Courteau a expliqué que sur le rive Sud de la mer Méditerranée, la destruction des stocks de pesticides interdits est encore loin d’être acquise. Notamment au Maroc, où 8 tonnes de pesticides interdits seraient toujours stockés actuellement. Par ailleurs, des soupçons pèsent quant à l’utilisation clandestine de ces pesticides.
L’Algérie a aussi été pointé du doigt par le rapport de par sa position de principal producteur d’hydrocarbure sur le pourtour méditerranéen.
Dans un récent rapport de l’Agence européenne de l’environnement, l’Algérie rejetterait chaque année près de 10 000 tonnes d’hydrocarbures dans la mer Méditerranée. Ces rejets seraient principalement dûes à des fuites d’exploitation et à des boues toxiques provenants des raffineries, celles-ci seraient concentrées dans les sédiments portuaires. Le rapport explique que lorsque ces résidus ne se retrouvent pas stockés à ciel ouvert avec les ordures ménagères, ils sont évacués par les précipitations.
La situation de la biodiversité en mer Méditerranée est particulièrement préoccupante. Dans un rapport publié en mai dernier, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a indiqué que plus de 40 espèces de poissons sont menacées de disparition en Méditerranée.
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Posté Le : 05/08/2011
Posté par : ecologie
Ecrit par : Rédigé par Sophie
Source : www.ecologie.tv