Algérie

L'Algérie envisage un contrôle plus sévère des produits importés "avant embarquement"



L'Algérie envisage un contrôle plus sévère des produits importés
Grand pays importateur avec une facture des importations qui a atteint 56 milliards de dollars en 2013, l'Algérie a vu son marché domestique inondé de produits frauduleux, voire dangereux, comme le montrent les récents drames provoqués par des chauffages à gaz défectueux, qui ont causé la mort à des dizaines de personnes. Le pays dispose pourtant de textes de loi et d'organismes de certification chargés du contrôle et de la surveillance des marchandises importées, a rappelé le séminaire organisé à Alger, les 27 et 28 janvier, sur le thème de "L'évaluation de la conformité des produits"."L'acheteur doit savoir que les produits sensibles, tels que l'électronique et l'électroménager, par exemple, sont soumis à un certificat de garantie", a indiqué Nader Benkhaled, sous-directeur du contrôle frontière au ministère du Commerce. "Le consommateur doit exiger ce certificat qui lui permet, en cas de problèmes, d'introduire une requête au niveau du ministère de l'Industrie". Interpellé sur le manque de conformité de nombreuses marques de cafés algériens qui ne respectent pas le taux de sucre légal, le responsable a répondu que le ministère du commerce avait réuni les torréfacteurs algériens pour aborder ce sujet. "Je vous le confirme, nous sommes en train de travailler là-dessus", a-t-il déclaré.L'appui des organismes de certificationAu-delà de ces dispositifs ciblés, les autorités publiques (Douanes, ministère du Commerce, de l'Industrie, etc.) commencent à réfléchir à l'instauration d'un programme d'ampleur nationale, en collaboration avec des sociétés internationales de certifications. Le programme CBCA présentée au cours du séminaire par la société française Bureau Veritas propose ainsi le contrôle systématique des marchandises avant embarquement sur les navires. " Le contrôle a priori est la meilleure façon de surveiller ce qui est importé", souligne Frédéric Lamy, vice-président de la division "Services aux gouvernements et commerce international (GIST)" au Bureau Véritas.Impliquer les institutionsLa société suisse SGC, spécialisée dans les services de contrôle, de vérification, d'analyse et de certification, qui propose des programmes gouvernementaux à travers le monde a mis en valeur les avantages de tels dispositifs d'accompagnement. "En impliquant les principaux acteurs institutionnels et gouvernementaux, on rationalise le programme qui permet une meilleure protection du consommateur", a déclaré Ahmed Zekhrouf, directeur de la division Services aux gouvernements et institutions au sein du bureau SGS Algérie. "Le besoin est là, l'arsenal législatif existe, il faut à présent un leadership et une décision politique", conclut Frédéric Lamy, de Veritas.




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