Les exportations algériennes vers les pays africains ont atteint 101 millions de dollars durant les neuf premiers mois de l'année 2011, contre 38 millions de dollars à la même période de l'année écoulée, enregistrant ainsi une hausse vertigineuse de plus de 165%, selon les chiffres communiqués par le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), relevant des Douanes algériennes.Néanmoins, les ventes des produits algériens sur le marché africain, par rapport au volume global des exportations (51,73 milliards de dollars), n'ont représenté que 1,95%, durant la période de référence. S'agissant de nos importations en provenance du continent noir, elles se sont établies, entre janvier et septembre 2011, à 382 millions de dollars, contre 302 millions de dollars à la même période de l'année 2010, en hausse de 26,49%, précise la même source. Ainsi, même si on constate que la hausse de nos exportations vers l'Afrique est beaucoup plus importante que celle de nos importations, les statistiques du Cnis illustrent, néanmoins, qu'en termes de volume, les achats de l'Algérie en produits africains représentent plus que le triple de ses ventes, ce qui fait ressortir un déficit commercial de 281 millions de dollars, en défaveur de l'Algérie. Selon des experts, beaucoup de pays africains présentent encore un risque en matière de capacités de paiement. Autrement dit, les importateurs de certains pays d'Afrique, notamment subsaharienne, ne sont pas en mesure de présenter les preuves de solvabilité en matière de crédits bancaires. Malgré cela, préconisent-ils, ces marchés doivent être fidélisés pour des raisons de proximité. Ces dernières années, l'Algérie s'oriente beaucoup plus vers les marchés traditionnels comme l'Europe, et ce, dans le cadre de l'accord d'association Algérie-UE, regrettent ces experts. A titre d'information, durant les neuf premiers mois de l'année en cours, l'Algérie a exporté vers les pays de l'Union européenne pour une valeur de 25,86 milliards de dollars et a importé pour un montant de 18,25 milliards de dollars.«Nous devrions faire de même avec les pays frontaliers, où la logistique de transport est moins contraignante, notamment en concluant des accords préférentiels avec ces pays-là», préconisent les experts, d'autant plus que beaucoup de pays africains ne cessent d'exprimer leur intérêt pour les produits algériens.
B. A.
Posté Le : 29/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bahia Aliouche
Source : www.latribune-online.com