L'Algérie est également préoccupée par la situation qui prévaut en Tunisie, même si elle est moins ardue qu'en Libye.La crainte est de plus en plus perceptible aux frontières algéro-libyennes. La situation déjà explosive en Libye avertit sur des conséquences alarmantes dont les retombées seront sinistres pour la sécurité de l'Algérie. Faisant exception en se gardant bien à distance des révolutions programmées qu'on appelle printemps arabes, l'Algérie peut, en effet, être victime des guerres actionnées «par procuration» à ses frontières d'où la prise de conscience des menaces dès le début des troubles survenus en Tunisie et en Libye.Dès lors, les autorités militaires mettant en oeuvre une stratégie de prévention, dressent un dispositif sécuritaire hermétique le long de son tracé frontalier avec les pays en crise, en mobilisant des moyens draconiens, aussi bien sur le plan humain, matériel que logistique.Le plan d'action militaire est revu régulièrement à l'ombre des nouvelles donnes sur le terrain, ayant permis d'ailleurs de désamorcer l'évolution des révolutions dites populaires en maintenant son territoire hors menace. Cependant, les tentatives ne sont pas pour autant freinées et l'Algérie, par ses moyens, a jusqu'à présent réussi à préserver sa sécurité. Plusieurs accrochages avec des groupes terroristes multinationaux ont eu lieu. Des infiltrations de ses derniers ont été avortées, au même titre que les transactions d'armes. L'Algérie vient de renforcer son dispositif par le déploiement de 5000 soldats supplémentaires en plus des 20.000 en poste aux frontières avec la Libye.Bien imprégnée des véritables motivations des milices et mercenaires libyens, complices de l'Otan et ses affidés pour impliquer l'Algérie dans des crises dont elle n'a rien à avoir, l'Algérie adopte des démarches d'anticipation pour se protéger d'un complot dont les desseins ont été visibles bien avant l'attaque du site gazier de Tiguentourine en janvier 2013, qui s'est soldé suite à une intervention spectaculaire d'une unité spéciale par l'élimination de tout le groupe terroriste et la capture de trois autres.L'Algérie venait de faire face à la plus grande prise d'otages dans l'histoire dont elle est sortie victorieuse en sauvant plus de 600 otages. La menace n'est pas pour ainsi dire totalement écartée, d'où la mobilisation de troupes supplémentaires de soldats aguerris dont l'expérience ne fait plus aucune contestation.L'état-major de l'Armée nationale populaire, ne se limite pas uniquement à mobiliser ses soldats, il prévoit de nouveaux moyens de renseignement qui demeurent le nerf de la lutte antiterroriste, il est même question selon le quotidien arabophone El Khabar de déclarer la région d'Illizi zone militaire, sachant que d'ores et déjà, l'Algérie a prononcé l'état d'urgence aux frontières algéro-libyennes.Rappelons dans ce contexte, comme rapporté dans nos précédentes éditions, que le porte-parole du ministère de la Défense, le général Boualem Madi, avait déclaré sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III que «la situation aux frontières du pays est préoccupante».L'Algérie est également préoccupée par la situation qui prévaut en Tunisie, même si elle est moins ardue qu'en Libye, la recrudescence des actes subversifs risque de plonger le pays dans une spirale infernale. La situation n'est certainement pas meilleure au Mali avec les confrontations violentes au quotidien.Malgré le fait que les circonstances sécuritaires soient très tendues, l'Algérie cherche les moyens souples et diplomatiques pour un aboutissement pacifique aux conflits multiples qui l'assiègent, comptant sur la bonne foi de ses voisins dont il faut reconnaître le manque d'expérience et même de volonté.
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Posté Le : 01/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ikram GHIOUA
Source : www.lexpressiondz.com