Algérie

L'Algérie en retrait lors de l'ouverture du sommet arabe de Baghdad


Ce sommet, qui marque le retour de l'Irak sur la scène diplomatique régionale, sera dominé par la crise en Syrie, mais également par les récents bouleversements dans la région et par la question palestinienne. Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises dans le centre de la capitale irakienne qui accueille, pour l'occasion, neufs chefs d'Etat arabes sur les vingt-et-un conviés, dont ceux des Comores, de Djibouti, du Liban, de la Libye, de la Palestine, de la Somalie, du Soudan, ou encore de la Tunisie, de même que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Fait historique, l'émir du Koweït est lui-même présent à  Baghdad, pour la première fois depuis l'invasion de son pays par l'Irak en 1990. Outre celle de la Syrie, qui n'a pas été conviée, certaines absences remarquables sont à  noter. L'Arabie Saoudite et le Qatar n'ont envoyé que des responsables de second rang. Le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem Al Thani, a expliqué que son pays entend ainsi «envoyer un message» aux Irakiens, sans préciser sa nature. Le président Bouteflika n'a pas non plus fait le déplacement. Il est représenté par Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la nation. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, est également présent.
    «Déclaration de Baghdad»   Le sommet est placé sous l'égide du président irakien, Jalal Talabani. C'est la première fois qu'un Kurde préside un sommet arabe. M. Talabani a indiqué que l'absence de la Syrie du sommet ne réduisait nullement l'intérêt accordé à  ce qui se passe dans ce pays frère. Bien au contraire, celle-ci est au cœur des discussions. Les chefs d'Etat devraient adopter la «Déclaration de Baghdad», dont le texte a été préparé mercredi par les chefs de la diplomatie des Etats membres et porte principalement sur la Syrie. Selon cette déclaration, dont l'AFP a obtenu une copie, les dirigeants arabes disent soutenir «le légitime désir de liberté et de démocratie du peuple syrien qui souhaite choisir son avenir, et appuient un transfert pacifique de l'autorité». Ils dénoncent «les violences, les meurtres et l'effusion de sang, se prononcent en faveur d'une solution politique par des négociations nationales, refusent l'ingérence étrangère dans la crise syrienne». Ils appuient «la mission de Kofi Annan pour entamer des négociations politiques entre le gouvernement et l'opposition syriens sur la base de l'initiative» approuvée par le Conseil de sécurité et la Ligue arabe. Si les dirigeants arabes marquent leur appui au peuple syrien, seul le président tunisien a appelé au départ de Bachar Al Assad et la division est profonde entre les partisans de l'armement des rebelles, tels l'Arabie Saoudite et le Qatar, et ses opposants réunis derrière l'Irak. Les raisons de la «bouderie» des pays du Golfe sont donc claires, celles de l'absence du président Bouteflika un peu moins.                        
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