Algérie

L'Algérie en pole position



C'est sur les chapeaux de roue qu'ont débuté, hier, les travaux du 3e sommet de partenariat Turquie-Afrique, prenant d'emblée, une dimension supérieure de partenariat vers l'Afrique, où l'Algérie est tenue de jouer un rôle central. C'est du moins ce qui ressort des premières rencontres entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, en marge de cette rencontre essentiellement orientée vers la valorisation des échanges commerciaux et économiques déjà existants et l'importance de les hisser à un niveau plus élevé, et ce dans tous les domaines. Il faut dire que si le volume des échanges est satisfaisant et s'étend à plusieurs domaines d'activité tels que la sidérurgie, les produits chimiques, le textile, les médicaments et la construction, l'ambition de lui donner une dimension continentale relève de la nécessité de s'alléger des contraintes et du déséquilibre issus de l'accord avec l'Union européenne.Un accord, qui durant plus de 20 ans, n'a pas tenu ses promesses d'attirer les grands investisseurs européens vers l'Algérie. C'est dans cette optique que la présence de l'Algérie à ce sommet marque d'une manière forte, la consolidation de l'axe Alger/ Ankara, à la faveur d'une concurrence qui pourrait redistribuer les cartes économiques reléguant les habituels fournisseurs et partenaires de l'Algérie en matières premières et en produits hors hydrocarbures, à un rang secondaire, et ce dans la mesure où les ambitions de la partie turque s'inscrivent dans un déploiement en force sur le continent africain.
Un espace où l'Algérie serait tout à fait habilitée à jouer le rôle de grand portail vers le Maghreb et l'Afrique. Et pour cause, les bases solides des relations économiques, dûment appuyées par un volume de partenariats à hauteur de 5 milliards de dollars, et de par la position de l'Algérie en tant que deuxième partenaire de la Turquie en Afrique, et que son premier fournisseur en gaz naturel liquéfié(GNL), ne peuvent que s'accroître à travers cette décision commune des deux pays à aboutir à l'émergence d'une dynamique favorisant le principe gagnant-gagnant. Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler que plusieurs expériences de partenariat entre les deux pays ont été couronnées de réussite, notamment à travers la ratification, ces dernières années, de plusieurs accords dans les domaines de l'énergie, l'agriculture, le tourisme, l'enseignement supérieur, la culture, la diplomatie, la santé et les start-up, impliquant la présence de 1 300 entreprises turques sur le sol algérien. Cela étant, il est indéniable que pour atteindre ces objectifs, l'Algérie doit concrétiser, sur le terrain, les réformes engagées, en vue d'aboutir à un climat des affaires et d'investissement, qui lui permettrait de tirer le plus grand profit de ces partenariats et sceller définitivement son orientation vers le renforcement des exportations, à travers des produits aux normes internationales, et la mise en place de mécanismes plus fluides et à la hauteur des ambitions des deux pays, de façon à optimiser ce nouvel axe de coopération. C'est dans cette mesure que les échanges entre les deux pays se hisseront à un rang supérieur et permettront à l'Algérie d'avoir un pied sur les marchés européens.


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