Algérie

L'Algérie donnera le ton



Elle présentera un rapport sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent.Sécurité et stabilité domineront incontestablement les débats de ce rendez-vous. L'Algérie donnera le ton. Elle présentera un rapport sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent dans le cadre du mandat confié, par ses pairs, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La déclaration sera lue par le Premier ministre Ahmed Ouyahia qui représente le chef de l'Etat à cet événement qui se tiendra dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Il s'étalera sur deux jours. Aujourd'hui et demain. Il intervient à un moment où le continent est secoué par des conflits, des violences récurrentes alors qu'il demeure plus que jamais sous la menace de groupes terroristes. La région des Grands Lacs, la Corne de l'Afrique et la zone sahélo-saharienne y sont exposées.
La Libye est plus que jamais déchirée tandis que le Mali peine à retrouver sa stabilité. C'est donc tout à fait légitimement que les questions de sécurité et de règlement des conflits domineront ce rendez-vous qui sera placé sous le thème: «Vaincre la corruption: une option durable de transformation de l'Afrique.» Un phénomène qui gangrène le continent et met un frein à son développement en pesant lourdement sur les économies de ses membres. Malgré la multiplication d'instances créées, ou de stratégies et conventions lancées par les pays, individuellement, ou par l'UA pour tenter d'atténuer la corruption coûte la bagatelle de 50 milliards de dollars par an, aux pays africains.
L'Algérie qui en connaît un rayon a mis en place en 2016 un Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, conformément à la Constitution révisée et adoptée en février de la même année. Cet instrument est astreint à remettre annuellement un rapport d`évaluation de ses activités liées à la prévention et à la lutte contre la corruption au premier magistrat du pays. Les insuffisances relevées en la matière et des recommandations proposées, le cas échéant, doivent figurer dans le document.
Le président Bouteflika a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités. A cet effet, le pays s'est doté d'un arsenal législatif et a mis aussi en place des organes consacrés à la prévention et à une lutte efficace contre ce fléau. En prélude au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA tiendra sa réunion ordinaire. Elle sera présidée par le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi. Il sera question d'examiner, en particulier, la stratégie africaine de lutte contre le phénomène du terrorisme et de l'extrémisme violent. Dans le même sillage, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA passeront en revue la situation en Libye. A ce titre un sommet de haut niveau présidé par le chef d'Etat congolais Denis Sassou-Nguesso sera consacré à la situation qui prévaut dans ce pays. Il est également prévu une réunion du Comité des 10 sur la réforme du Conseil de sécurité ainsi que l'examen du rapport du Conseil de paix et sécurité sur le règlement des conflits en Afrique. Outre les préoccupations sécuritaires, la réforme de l'organisation continentale doit être passée au crible par les dirigeants africains qui éliront à la tête de l'Union africaine le chef de l'Etat ougandais Paul Kagamé. Il succédera au président guinéen, Alpha Condé, dont le mandat est arrivé à terme. Outre les réformes, les dirigeants africains devront se pencher sur le douloureux problème de l'immigration qui a saigné le continent.
Un phénomène qui a fait payer à l'Afrique un lourd tribut. Il ne se passe pas en effet un jour où l'on ne signale pas une embarcation en détresse en pleine Méditerranée. Lorsque ses passagers n'ont pas déjà été engloutis par des vagues en furie. Une tragédie humaine du XXIe siècle à laquelle n'ont pas été apportées de réponses et qui continue de faire rage. Des populations continuent à fuir des guerres dévastatrices, la misère et la famine. C'est certainement un des défis majeurs que devront relever les dirigeants africains...


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