Algérie

"L'Algérie doit reconstruire par le bas"



Le technicien suisse revient sur son passage en AlgérieInterrogé par le site Football365 Afrique, au lendemain du coup d'envoi du CHAN 2018, l'ex-sélectionneur de l'Equipe algérienne olympique, le technicien suisse Pierre-André Schürmann, s'est livré sur son passage en Algérie entre 2014 et 2016 et de ce qu'il retenait de cette expérience.
Interrogé justement sur ces deux années avec les Verts olympiques, Schürmann dira que: «Je suis un homme de challenge. Quand c'est difficile, je suis encore plus motivé.
L'objectif était de se qualifier pour les Jeux olympiques, que le pays n'avait plus joué depuis 36 ans. On a été à la CAN U23, on a produit du jeu à haute intensité. On s'est qualifiés à Dakar pour les JO. C'était une grosse satisfaction. Aux Jeux, tout était contre nous.
La veille du premier match, notre gardien s'est fait une déchirure au niveau des phalanges et on a ainsi perdu notre titulaire désigné. On a eu la poisse pendant tout le tournoi, avec la perte du capitaine sur le premier match.
Divers faits de jeu nous ont pénalisés, mais je peux être fier des joueurs pour la combativité et le jeu produit. Je parlais d'intensité: le championnat algérien en manque beaucoup, avec de nombreux arrêts de jeu et de temps morts, ce qui donne des parties très hachées. On a au contraire cherché toujours à mettre de l'intensité et de la qualité de jeu.» Et à propos de ces défauts auxquels fait face la Ligue 1 algérienne, l'ancien entraîneur de Lausanne révélera: «On peut déplorer la pression qui est mise sur les joueurs. On en revient au problème des infrastructures. Sur certains stades, il n'est pas évident de jouer sereinement. Le manque de sécurité prive les équipes d'un public familial... Un bon équilibre passe par une meilleure sécurité.
Les terrains synthétiques n'aident pas non plus. Idéalement, le football doit se jouer sur gazon. Je regrette que l'Algérie n'ait pas obtenu l'organisation de la CAN 2017, qui aurait permis d'aller plus vite dans l'amélioration des infrastructures.»
Enfin, questionné sur l'incapacité de l'Algérie à participer plus régulièrement aux grandes compétitions africaines, Schürmann affirmera que «c'est une affaire de moyens, d'infrastructures et de philosophie par rapport aux jeunes. Des efforts sont en train d'être faits, mais il reste un gros travail.
La non-qualification pour la Coupe du monde n'arrange pas les choses. J'espère qu'ils arriveront à se relever, pour cela, il faut reconstruire par le bas de la pyramide.
Pour mener un tel travail de fond, il faut être patient et en Algérie on ne l'est pas beaucoup. Je le répète: le travail à la base est très important. Les infrastructures seules ne font pas tout», a conclu le technicien suisse.


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