Algérie

«L'Algérie doit faire un effort dans la communication» Gilles Catoire. Maire de Clichy (France)



«L'Algérie doit faire un effort dans la communication» Gilles Catoire. Maire de Clichy (France)
A l'issue de son troisième séjour d'une semaine en Algérie, qui lui a permis de visiter les wilayas de Mascara, Mostaganem, Oran, Tlemcen, Tipasa et Alger, Gilles Catoire, maire de Clichy-La Garenne, conseiller général des Hauts de Seine et secrétaire général de l'Association des maires d'ile-de-France (AMIF), ne cesse de répéter que «l'Algérie est un merveilleux et immense pays, qui recèle moult merveilles, par conséquent il nécessite plusieurs visites pour le connaître».- Vous venez d'évoquer la possibilité de former des cadres du secteur du tourisme dans votre ville. Le tourisme est l'une des vocations de l'Algérie. Donnez-nous plus de détails...

Effectivement, je crois d'abord qu'il faut faire connaître les énormes potentialités et les richesses culturelles, historiques, naturelles que peut offrir l'Algérie. Je vois Tipasa en pointe, au même titre que d'autres villes algériennes, au nord comme au sud de votre pays, que nous pouvons découvrir à vue d''il. Clichy est une ville proche de Paris. Elle accueille beaucoup de touristes qui se rendent dans la capitale française. Nous possédons une infrastructure hôtelière et aussi un grand lycée hôtelier. Nous formons des cadres dirigeants et des gestionnaires pour les hôtels au profit de nombreux pays. Donc, cette possibilité de coopération exige au préalable des concertations avant d'arriver à la concrétisation de ce projet de formation. Nous avons abordé ce sujet avec M. le secrétaire d'Etat algérien chargé de l'Emigration.
- Quelle a été sa réponse '

Il m'a dit qu'il allait répondre à mon invitation et se rendra sur place pour voir les possibilités offertes par le lycée hôtelier de Clichy, qui accueille des élèves venus de Chine, de l'Ile Maurice et de nombreux autres pays. Les élèves diplômés du lycée hôtelier de Clichy trouvent des emplois dans le monde entier. C'est un premier point important. Mais j'insiste, il faut d'abord faire connaître la capacité d'accueil touristique de votre pays à travers la France et toute l'Europe. La communication est un axe stratégique.
- C'est votre constat. Que faut-il faire à votre avis '

Je crois sans aucun doute qu'il faut mettre l'accent sur la communication pour mieux informer les personnes à la recherche du repos et des découvertes. A mon modeste niveau, je réussis à le faire, mais cela est très insuffisant.
Je vois le cas de Tipasa, certes. Mais il faut éditer beaucoup de guides sur les différentes régions d'Algérie et davantage d'articles de presse pour faire connaître les trésors que recèle votre pays, qui montrent que l'Algérie est en pleine évolution, avec cette facilité d'accueil et l'hospitalité légendaire des Algériens. Le rôle des médias algériens est très important dans la présentation de l'image de l'Algérie. Je viens de le vivre à Tlemcen, Mostaganem, Mascara, Oran, Alger et Tipasa. Il y a ce déficit que vous pouvez combler.
En plus des capacités d'accueil, mais surtout la richesse culturelle de chaque région algérienne et l'existence de sites et monuments historiques de notoriété universelle qui méritent d'être visités, voilà autant d'aspects positifs, surtout que votre pays est encore moins urbanisé que d'autres. Je sais qu'aujourd'hui, de nombreux touristes cherchent des endroits qui sont encore protégés et moins saccagés. J'estime que l'Algérie fait partie des rares pays qui offre ces avantages.
L'information est importante pour vendre l'image de l'Algérie.
- Clichy est une symbolique dans l'histoire de l'Algérie. Vous êtes le maire de cette ville, votre présence ici entre dans quel cadre '

Absolument. Nous avons commémoré le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie chez nous. Vous savez que le 17 octobre 1961, il y a eu des centaines de victimes algériennes, notamment au pont de Clichy. Ma troisième visite en Algérie est marquée par une solennité. La relation entre Clichy et l'Algérie se perpétue dans le bon sens. Néanmoins nous devons faire le travail de mémoire pour ouvrir de nouvelles perspectives entre les peuples des deux pays, l'Algérie et la France.

- Après cette troisième visite en Algérie, comment trouvez vous ce pays '

Je constate sincèrement une transformation très importante dans le secteur des travaux publics et celui du rail, l'hôtellerie, et je découvre ce programme de réhabilitation de l'habitat ancien que je trouve très intéressant, ce qui correspond à la préservation et la valorisation du patrimoine de l'Algérie. J'ai remarqué aussi une liberté de la presse et une créativité culturelle que je trouve également très intéressantes.
- Vous avez rencontré des responsables et des citoyens des wilayas que vous venez de visiter. Quelle est votre appréciation '

Aujourd'hui, il y a beaucoup de responsables algériens issus de la nouvelle génération. Il y a des administrateurs qui manifestent leurs ambitions. Ils ont plein de projets à réaliser dans la durée. J'ai relevé cette envie très forte de dialogue avec les Français.
Je peux citer notamment les propos de la comédienne algérienne, Biyouna, qui vient de se produire à Clichy et qui avait dit : «La France et l'Algérie sont un couple de divorcés qui ont envie de s'aimer à nouveau.»


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