Algérie

«L'Algérie doit aller vers un secteur privé dynamique et générateur d'emplois» Une mission du FMI à Alger :



«L'Algérie doit aller vers un secteur privé dynamique et générateur d'emplois»                                    Une mission du FMI à Alger :
Une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Joël Toujas-Bernaté, a séjourné à Alger, du 13 au 25 octobre, pour conduire les discussions dans le cadre des consultations annuelles avec le FMI. Cette consultation sera conclue par la préparation d'un rapport qui sera discuté par le conseil d'administration du FMI en début 2012, selon les précisions du panel du FMI, qui a animé hier une conférence de presse à Alger.
Les discussions avec la partie algérienne ont porté sur les perspectives économiques à court et moyen terme, dans le contexte actuel de grande incertitude sur la conjoncture mondiale. La mission a bénéficié de discussions avec le ministre des Finances, Karim Djoudi, le ministre du Travail Tayeb Louh, le ministre de l'Industrie Mohamed Benmeradi, et le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci.
La mission a également rencontré des représentants des secteurs économiques et financiers ainsi que des représentants de la société civile. La mission du FMI a précisé que «dans un contexte international incertain, l'Algérie continue d'enregistrer une bonne performance économique, tirée en grande partie par les investissements publics.
Les politiques macroéconomiques prudentes suivies par le passé ont permis à l'Algérie de constituer une position financière confortable avec des niveaux d'endettement très faibles. Le taux de chômage a baissé mais demeure toujours élevé pour certaines catégories de la population, les jeunes à plus de 20% et les femmes 19%».
Un déficit budgétaire de 5 % en 2011
La mission du FMI précisera que les performances macroéconomiques restent robustes en 2011, puisque la croissance hors hydrocarbures devrait atteindre environ 5%, grâce à une bonne performance des secteurs tirés par le programme d'investissements publics (PIP) et à une bonne campagne agricole.
Une nouvelle baisse de la production des hydrocarbures devrait, cependant, amener le taux de croissance du PIB global à environ 2,5%. Avant d'ajouter que l'inflation demeure modérée et devrait se situer aux alentours de 4% à la fin 2011, malgré des fluctuations des prix des aliments frais, l'inflation hors aliments frais demeure relativement modérée puisqu'elle se situe à 4,3% grâce à une politique monétaire prudente, un soutien aux prix de certains produits alimentaires de base et le contenu élevé en importations des dépenses publiques et de la consommation privée.
En ce qui concerne la position extérieure de l'Algérie, la mission du FMI dira que celle-ci s'est améliorée par rapport à 2010, avec des réserves internationales qui restent très confortables, et le solde courant s'est fortement amélioré en raison de la hausse des prix des hydrocarbures qui compense la hausse des importations.
A priori, la mission précise que la position budgétaire de l'Algérie restera déficitaire en raison de l'augmentation des dépenses totales de 34%, et ce malgré l'augmentation des recettes d'hydrocarbures. Ainsi le déficit budgétaire se creusera en 2011 pour atteindre 5% du PIB contre 2% en 2010.
Par ailleurs, les membres du FMI précisent qu'en 2012, le secteur hors hydrocarbures devrait enregistrer une performance comparable à celle de cette année avec une croissance d'environ 5%, et compte tenu de la croissance des dépenses courantes de ces dernières années, la protection de la viabilité à long terme des finances publiques va requérir une plus grande rationalisation des dépenses courantes et de la poursuite de la mobilisation dynamique des recettes hors hydrocarbures.
Avant de poursuivre que «malgré les progrès réalisés ces dernières années en matière de stabilité macro-financière, le principal défi pour l'Algérie reste à atteindre une plus grande diversification économique avec un secteur privé dynamique et générateur d'emplois'
et afin de renforcer les perspectives de croissance et de l'emploi, l'Algérie devra poursuivre un programme de réformes structurelles ambitieux qui permette l'amélioration du climat des affaires et de la compétitivité des entreprises».
La mission se félicite des consultations lancées par le gouvernement en 2011 à travers la tripartite, pour définir un ensemble de mesures visant à améliorer l'environnement de l'entreprise.


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