Algérie

L'Algérie devrait voir ses importations de blé augmenter



Partout, les temps sont à l'interrogation, à l'incertitude et aux perspectives pour le moins pas très reluisantes pour la plupart des marchés mondiaux. Malgré tout, pour les marchés mondiaux des produits alimentaires, il n'y a pas eu de crise, du moins pas dans les proportions craintes au début de la pandémie, si l'on s'en tient à divers rapports d'institutions internationales qui avaient craint au début, par exemple, une tension sur le blé ou le riz.Le dernier rapport en date, publié jeudi par l'Organisation de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation, la FAO, stipule que les marchés mondiaux des produits alimentaires seront encore dans l'incertitude en 2020/21 à cause du Covid-19. Toutefois, le secteur de l'agroalimentaire devrait s'avérer plus résilient que d'autres face à la crise pandémique, selon les premiers éléments du rapport qui ne sera publié dans son intégralité qu'à la fin de cette semaine.
Un rapport qui s'étale sur les perspectives et les tendances de la production et des marchés en 2020-2021 pour les produits alimentaires les plus commercialisés : les céréales, les huiles végétales, la viande, les produits laitiers, le poisson et le sucre. Selon les propos de Boubaker Ben-Belhassen, directeur de la division du commerce et des marchés de la FAO, rapportés par la lettre d'information de la FAO, « les effets de la pandémie de Covid-19 se sont fait sentir, à plusieurs niveaux, dans tous les secteurs de l'alimentation pris en compte dans l'évaluation de la FAO. S'il est vrai que le Covid-19 représente une menace réelle pour la sécurité alimentaire, globalement, notre analyse montre que, d'un point de vue mondial, les marchés des produits de l'agriculture se montrent plus résilients que d'autres secteurs face à la pandémie. Ceci dit, étant donné l'importance du défi qui est posé et l'énorme incertitude qu'il comporte, la communauté internationale doit rester vigilante et prête à réagir, le cas échéant et au bon moment ».
Ainsi, pour le marché des céréales, les prévisions de la FAO pour la période 2020/21 indiquent une situation confortable pour l'offre et la demande. Les premières prévisions suggèrent que la production mondiale de céréales en 2020 pourrait dépasser de 2,6% le niveau record de l'année dernière. Au rapport sur les perspectives de poursuivre pour statuer que le commerce mondial de céréales en 2020/21 devrait atteindre les 433 millions de tonnes, soit une augmentation de 2,2% (9,4 millions de tonnes) par rapport à 2019/20, enregistrant ainsi une nouvelle hausse record, stimulée par une croissance attendue dans le commerce des principales céréales.
Le marché des céréales dont l'Algérie figure comme un des principaux et plus fidèles clients, à l'instar d'ailleurs des autres pays du Nord de l'Afrique, comme le confirme une autre étude sur les perspectives de ce marché publiée, celle-là, il y a quelques semaines par le Département américain de l'Agriculture (USDA) où il est annoncé que pour la campagne 2020-2021, l'Algérie verra son volume d'importation de céréales augmenter de 15,3% pour atteindre les 7,5 millions de tonnes, mais subordonnant ces achats à l'état des réserves de change du pays.
Par ailleurs, il y a quelques jours, plusieurs autres rapports ont fait état d'une baisse de l'indice des prix pratiqués sur les marchés mondiaux de produits alimentaires. L'indice a, en effet, chuté en mai à son plus bas niveau en 17 mois, reflétant ainsi la faiblesse de la demande due à la pandémie sur fond de stocks record. En fait, en mai dernier, c'était le 4e mois consécutif que l'indicateur mensuel de la FAO qui suit l'évolution des prix de cinq produits alimentaires de base (produits laitiers, sucre, céréales, huiles et viandes), a reculé, s'établissant à 162,5 points en mai (-1,9% en mai par rapport à avril), soit au plus bas depuis décembre 2018, confirmait la FAO dans un communiqué datant d'il y a une dizaine de jours.
Pour les céréales, l'indice FAO a affiché un recul de 1% depuis avril, notamment en raison des prévisions de stocks mondiaux relativement abondants et d'une baisse des prix du maïs américain de 16% par rapport à mai 2019.
Azedine Maktour


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)