Algérie

L'Algérie défend la généralisation du soutien financier à tous les pays vulnérables



L'Algérie défend la généralisation du soutien financier à tous les pays vulnérables
Les deux parties, à savoir les pays développés et les pays émergents, semblent camper sur leur position. A la veille de la clôture de la COP 21, jeudi dernier, cette divergence ne semblait toujours pas résolue. Le financement surtout est le point qui a le plus fait l'objet de litiges. Le membre du comité de la contribution algérienne, Noureddine Yassa, a signalé à l'APS, que la question principale de cette conférence est la suivante : qui mettra la main à la poche ' Les pays développés ne veulent pas payer seuls et ne veulent pas non plus sacrifier leur processus de production. Les pays en développement, dont l'Algérie, tout en signalant leur ambition de saisir le changement climatique comme opportunité pour booster leur économie, basée sur les énergies renouvelables, refusent de s'impliquer dans l'effort financier. Ils maintiennent que la responsabilité historique des changements climatiques incombe aux pays développés. L'Algérie défend ce point de vue d'autant plus qu'elle fait partie de la région nord-africaine la plus vulnérable, semble-t-il, au réchauffement climatique dans le monde. D'après les experts, elle aura à faire face, à moyen terme, à un phénomène de migration dite climatique de 6 millions de personnes fuyant la sécheresse, mais aussi à l'érosion hydrique et au recul des plantes végétales indigènes qui participent à son essor économique. Forte de ses résolutions, l'Algérie a défendu la généralisation des dédommagements financiers que les pays développés doivent verser aux pays pauvres et aux pays émergents. Mais les pays développés ont exprimé, encore une fois, leur désir de ne financer que les pays les moins développés et les pays insulaires.« L'Algérie a défendu la généralisation de ce soutien à tous les pays vulnérables aux changements climatiques. Sur cette question, l'Algérie veut être éligible au financement et bénéficier de l'accompagnement international en matière de transfert réel de technologie et de formation », indique Yassa. L'Algérie a appelé également, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, les pays développés à respecter leurs engagement pris lors de la conférence de Copenhague en 2009 de mobiliser 100 milliards de dollars chaque année au profit des pays vulnérables aux changements climatiques et ce, en attendant l'entrée en vigueur, en 2020, de l'accord de Paris. « N'étant pas responsables des changements climatiques, les pays en développement, comme l'Algérie, ne peuvent faire des réductions au même titre que les pays développés alors que les pays en développement ont aussi droit au développement pour assurer leur croissance économique », souligne Yassa. L'Algérie, par ailleurs, rejette la taxe sur la vente de carbone, qui consiste à payer l'équivalent des émissions de CO2. « Comme tous les pays de l'Opep, l'Algérie refuse cette option. Il faut faire la différence entre un pays producteur de pétrole et un pays consommateur. Il ne faut pas généraliser cette taxe à tout le monde », précise-t-il.Les participants à la COP21 exigent l'instauration et l'application d'un mécanisme de contrôle et de vérification des engagements des différents pays, industrialisés surtout et ce, selon le degré de responsabilité. Le débat se poursuivait hier pour aboutir à un pacte qui tient en compte les positions de tout un chacun. Un débat ardu, selon les experts, mais le point positif qui pourrait favoriser les compromis, c'est la volonté de tous de réduire les émissions à effet de serre. « L'accord sur lequel devra aboutir la conférence sera celui de Durban qui a préconisé, pour 2015, l'adoption d'un accord universel, ambitieux, avec l'acceptation de tous, sans laisser derrière aucune partie, et qu'il puisse nous permettre de limiter la température à moins de 2 degrés et même à un degré », estime le coprésident algérien du groupe de travail international chargé de préparer l'avant-projet d'accord, Ahmed Djoghlaf.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)