L'accord d'association entre l'Algérie et l'Union Européenne est entré en
vigueur en septembre 2005.[1] Résultant de négociations dans le cadre
du processus de Barcelone, il diffère des accords précédents, dits de
«coopération», qui mettaient l'accent sur les préférences commerciales
et l'aide financière. Les accords d'association se fondent sur le principe
du libre échange. Les préférences commerciales doivent, désormais,
obéir au principe de la réciprocité. C'est ainsi que l'on soutient que
l'accord d'association, en tant que nouvel instrument de «coopération»,
a pour vocation de sortir les relations entre les pays tiers
méditerranéens (PTM) et l'Union Européenne (UE) de l'ère de
l'assistance pour les installer dans le «partenariat». Ce terme est pour le
moins très ambigu au regard des asymétries frappant les relations entre
les deux partenaires.
Ces asymétries soulignent d'elles mêmes le peu d'effet et de
significativité des politiques menées dans le cadre «traditionnel» des
protocoles financiers. Elles soulignent aussi l'effort qui devra être fait par
l'UE et les PTM pour créer des conditions de convergence sans quoi «la
zone de prospérité partagée» annoncée à Barcelone figurera comme
une virtualité supplémentaire sans lendemain. Les accords d'association
ont été signés et ratifiés par tous les PTM à l'exception de la Syrie. Suite
aux programmes MEDA, issus de Barcelone, pourrontils
constituer un
instrument privilégié pour corriger les distorsions et incohérences
passées et présentes ou jouerontils
dans le sens de l'accentuation des
asymétries déjà présentes ?
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Posté Le : 14/11/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Benabdallah Youcef
Source : Les cahiers du CREAD Volume 22, Numéro 75, Pages 199-233