Algérie

L'Algérie dans la cour des grands



Après avoir mis toute l'Afrique d'accord, la sélection nationale a encore pris de la hauteur en faisant jeu égal avec le représentant des Amériques. De (très) bon augure pour la troupe à Belmadi en perspective de son projet fou de conquérir le monde dès 2022 !Face au Mexique, le lexique des Verts ne s'est ainsi pas résumé au simple esprit combattif. Au-delà de ce mordant si caractéristique des vaillants champions du continent, la prestation tellement aboutie face à l'une des plus performantes sélections de la planète laisse présager le meilleur pour notre EN. En raison d'abord d'un mental en acier trempé et qui ne s'est jamais mis en berne en dépit de cette ouverture du score mexicaine à quelques souffles de la mi-temps, ou encore de cette expulsion du naïvement rugueux Guedioura qui a contraint l'EN à évoluer en infériorité numérique pendant plus du tiers du temps réglementaire.
À ces faits de jeu qui auraient pu avoir raison de son moral, la sélection nationale a, au contraire, apposé une réactivité fulgurante avec une très belle égalisation signée Bennacer dans la minute qui suit, avant de se surpasser à dix pour acculer les Aztèques et prendre même l'avantage à la faveur d'une délicieuse inspiration, tout en douceur, du capitaine Riyad Mahrez. En parallèle à cette forte personnalité, celle d'un champion ? tenu de justifier son rang ? et qui ne lâche rien, l'EN a également pleinement assumé son statut d'équipe joueuse.
Bien que mis en difficulté, notamment en première période, par un Mexique affûté et bien connu pour sa culture du jeu si propre aux Latinos, les Verts ont fait preuve d'une science tactique digne des plus grands. Imperturbables, bien en place et exceptionnellement disciplinés, les éléments de Djamel Belmadi ont démontré qu'ils étaient prêts pour le très haut niveau international. Cette prestation aboutie sur le plan collectif ne devrait, cependant, pas cacher certaines imperfections sur le plan individuel.
À l'instar de cette malhabileté de Baghdad Bounedjah qui a privé l'EN d'au moins un but de plus, de ces moments de déconcentration de Riyad Mahrez qui lui ont fait traverser le premier half comme un fantôme, ou encore de ce manque de vivacité et d'explosivité de Adlène Guedioura sur le rendement duquel le poids des ans commence sérieusement à devenir de plus en plus évident. Le "vécu" dans le haut niveau européen a, en revanche, permis au même Mahrez de signer quelques chefs-d'?uvre techniques, comme cette "spéciale" dont il a le secret et à la faveur de laquelle il avait mis toute l'arrière-garde mexicaine dans le vent, ou encore ce but ? son 16e en sélection ? plein de finesse.
Redevenu titulaire, Yacine Brahimi s'est, pour sa part, avéré très précieux en contre-attaque pour porter rapidement le danger dans le camp adverse. Son implication et ses efforts auraient même pu être récompensés par un petit bijou n'était le montant droit adverse qui l'a finalement privé d'un but d'orfèvre.
Au registre des satisfactions figurent pareillement Réda Helaïmia, crédité d'une très convaincante prestation, notamment sur un plan purement défensif où il n'a que très rarement été pris en défaut, ainsi que Mehdi Tahrat, véritable tour de contrôle et complément adéquat de Aïssa Mandi dans l'axe. La palme du meilleur joueur du match revient néanmoins à Ismaïl Bennacer, véritable parrain du milieu et toujours dans le tempo. De quoi rêver encore plus grand pour cette EN qui a déjà tout d'une grande !

Rachid BELARBI


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