Algérie

L'Algérie dans l'oeil du cyclone


Si le gouvernement soutient mordicus queles libertés syndicales sont respectés dans le pays, c'est loin d'être le cas pour les syndicats autonomes.Si le gouvernement soutient mordicus queles libertés syndicales sont respectés dans le pays, c'est loin d'être le cas pour les syndicats autonomes.
Ces derniers n'ont eu de cesse, en effet, de tirer la sonnette d'alarme sur les menaces qui pèsent sur les libertés syndicales. Ce sont ainsi ces incessants constats négatifs qui sont à l'origine de l'intérêt que porte le Bureau international du travail (BIT) àla situation en Algérie.
Unedélégation de cet organisme international effectuera une visite en Algerie dans le courant de la semaine prochaine pour
s'enquérir in situ de la situation des libertés syndicales. C'est sur la base de multiples plaintes déposés par les syndicats autonomes auprès du BIT que des inspecteurs de cet organisme seront en mission pour quelques jours. En effet, c'est la Confédération des syndicats autonomes, une organisation qui comprend nombre de syndicats, dont notamment le Snapap, qui a saisi le BIT à l'effet de dépêcher
une mission d'inspection. Selon des sources syndicales les "limiers" du BIT auront à rencontrer, durant leur séjour, des représentants des syndicats autonomes, ceux de l'UGTA mais aussi des officiels puisqu'il est prévu que le ministre du Travail leuraccorde une audience. Tout récemment le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a réitéré l'affirmation du respect, par les autorités, de toutes les libertés d'expression, dont font partie les libertés syndicales, dans le cadre des dispositions de la loi.
Cette déclaration du ministre a été contenue dans sa réponse justement à une question orale d'un député sur les harcèlements que subissent les syndicalistes. Il y a seulement quelques jours le Cnapeste, qui a initié une gréve illimitée dans le secteur de l'éducation nationale et qui a depuis entamé un véritable bras-de-fer avec la tutelle, a mis en garde contre toutes les tentatives visant à porter atteinte auxlibertés syndicales et a condamné aussi tous les dépassements à l'encontre des enseignantset leurs représentants syndicaux par le recours à des décisions "irresponsables qui compliquent davantage la situation".
Ce même syndicat, qui a de tout temps eu maille à partir avec l'administration, a estimé une fois que "Le licenciement d'un représentant syndical de son travail à cause de son activité syndicale est inacceptable du point de vue juridiquecar il est protégé par de conventions internationalesparmi lesquelles la convention 135 ratifiée par l'Algérie en 2006. De plus la loi 90/14 relative aux conditions de l'exercice du droit syndical protège le représentant syndical qui ne doit même pas être transféré, alors qu'en est-il s'il est licencié".
En vérité les mises en garde des syndicats autonomes ne datent pas d'aujourd'huipuisque cela dure depuis des années et ce à cause des harcèlements et des pressions que subissent les syndicalistes. Il y a quelques années le syndicat autonome des postiers avait dénoncé le licenciement de son président. Avec la montée en puissance de la fronde sociale, comme l'atteste l'ébullition actuelle du front social, l'administration est de plus en plus tentée par l'usage abusif aux intimidations à l'encontre des syndicalistes.
Des voix se sont même élevées contre le droit de grève, pourtant bel et bien reconnu par la Constitution. D'aucunsveulent, à travers de nouvelles règles, réduire ce droit constitutionnel.Dans ce même contexte les pressions que subit le Cnapeste sont interprétées,par certains observateurs comme le prélude à ladissolution de ce syndicat.Autant dire que les menaces auxquelles sont confrontées leslibertés syndicales sont loin d'être une simple vue de l'esprit.C'est dans un contexteparticulier marqué par l'effervescence du front social qu'interviendra cette mission d'inspection du BIT.
Ces derniers n'ont eu de cesse, en effet, de tirer la sonnette d'alarme sur les menaces qui pèsent sur les libertés syndicales. Ce sont ainsi ces incessants constats négatifs qui sont à l'origine de l'intérêt que porte le Bureau international du travail (BIT) àla situation en Algérie.
Unedélégation de cet organisme international effectuera une visite en Algerie dans le courant de la semaine prochaine pour
s'enquérir in situ de la situation des libertés syndicales. C'est sur la base de multiples plaintes déposés par les syndicats autonomes auprès du BIT que des inspecteurs de cet organisme seront en mission pour quelques jours. En effet, c'est la Confédération des syndicats autonomes, une organisation qui comprend nombre de syndicats, dont notamment le Snapap, qui a saisi le BIT à l'effet de dépêcher
une mission d'inspection. Selon des sources syndicales les "limiers" du BIT auront à rencontrer, durant leur séjour, des représentants des syndicats autonomes, ceux de l'UGTA mais aussi des officiels puisqu'il est prévu que le ministre du Travail leuraccorde une audience. Tout récemment le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a réitéré l'affirmation du respect, par les autorités, de toutes les libertés d'expression, dont font partie les libertés syndicales, dans le cadre des dispositions de la loi.
Cette déclaration du ministre a été contenue dans sa réponse justement à une question orale d'un député sur les harcèlements que subissent les syndicalistes. Il y a seulement quelques jours le Cnapeste, qui a initié une gréve illimitée dans le secteur de l'éducation nationale et qui a depuis entamé un véritable bras-de-fer avec la tutelle, a mis en garde contre toutes les tentatives visant à porter atteinte auxlibertés syndicales et a condamné aussi tous les dépassements à l'encontre des enseignantset leurs représentants syndicaux par le recours à des décisions "irresponsables qui compliquent davantage la situation".
Ce même syndicat, qui a de tout temps eu maille à partir avec l'administration, a estimé une fois que "Le licenciement d'un représentant syndical de son travail à cause de son activité syndicale est inacceptable du point de vue juridiquecar il est protégé par de conventions internationalesparmi lesquelles la convention 135 ratifiée par l'Algérie en 2006. De plus la loi 90/14 relative aux conditions de l'exercice du droit syndical protège le représentant syndical qui ne doit même pas être transféré, alors qu'en est-il s'il est licencié".
En vérité les mises en garde des syndicats autonomes ne datent pas d'aujourd'huipuisque cela dure depuis des années et ce à cause des harcèlements et des pressions que subissent les syndicalistes. Il y a quelques années le syndicat autonome des postiers avait dénoncé le licenciement de son président. Avec la montée en puissance de la fronde sociale, comme l'atteste l'ébullition actuelle du front social, l'administration est de plus en plus tentée par l'usage abusif aux intimidations à l'encontre des syndicalistes.
Des voix se sont même élevées contre le droit de grève, pourtant bel et bien reconnu par la Constitution. D'aucunsveulent, à travers de nouvelles règles, réduire ce droit constitutionnel.Dans ce même contexte les pressions que subit le Cnapeste sont interprétées,par certains observateurs comme le prélude à ladissolution de ce syndicat.Autant dire que les menaces auxquelles sont confrontées leslibertés syndicales sont loin d'être une simple vue de l'esprit.C'est dans un contexteparticulier marqué par l'effervescence du front social qu'interviendra cette mission d'inspection du BIT.
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