Algérie

l'Algérie consacre 0,3% de son PIB au recyclage des cadres Séminaire sur l'université et l'industrie à Blida



L'objectif de cette rencontre est la création de pôles d'excellence thématiques aux niveaux national et international.
Absence d'informations technologiques, extraversion des entreprises économiques et forte réticence envers les compétences nationales inhibent un tant soit peu l'interaction du secteur économique avec l'université. Malgré la mise en place du cadre juridique et d'une panoplie de mesures incitatives, le flux d'intermédiaires entre l'espace de recherche et d'enseignement, d'une part, et le monde de la production, d'autre part, reste extrêmement faible.
La possibilité de créer des filiales au sein des universités existe depuis 1999, mais trois filiales seulement ont été créées ! «Cela est dû au fait que l'activité de recherche scientifique et de développement technologique demeure toujours en état de gestation bien en deçà du concept de production des biens innovants», explique M. Bessalah, ex- ministre de la Poste et des TIC, s'exprimant lors de la journée «Université/Industrie-Entreprise : un partenariat d'avenir», organisée jeudi dernier par l'université de Blida (USDB) et l'association patronale CEIMI.
Cette rencontre a vu la participation de la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, du Forum national des chefs d'entreprise, de Sonatrach, Cevital, ainsi que de plusieurs autres institutions et opérateurs économiques relevant des secteurs public et privé. L'objectif de ce forum, a déclaré Abadlia Mohamed Tahar, recteur de l'USDB, est la création des filières et pôles d'excellence thématiques, stratégiques au niveau national ou régional, tels que l'aérospatial, l'agroalimentaire, le vétérinaire, le transport électrique et les énergies renouvelables.
Dans la perspective de l'ouverture de l'USDB vers le monde extérieur, il a été aussi question de la création de consortiums dans des programmes internationaux de coopération, tels que le projet «Tempus Signe» concernant la gouvernance numérique. Pour Lamiri Abdelhak, directeur de l'INSIM, l'interaction secteur économique-université restera encore en état de gestation tant que l'on n'investira pas comme il se doit dans la ressource humaine. «Dans les pays développés, on va jusqu'à 8% du PIB dans l'éducation et l'enseignement supérieur, en Algérie, on tourne juste autour de 4,5% !
Les pays émergents consacrent 4,5% de leur PIB au recyclage de leurs cadres, personnels de soutien' nous consacrons en Algérie 0,3% ! C'est la puissance des cerveaux qui explique la puissance des nations», a-t-il martelé. «Le laboratoire peut, à travers des fiches techniques bien étoffées, proposer ses prestations de service via une plateforme accessible aux deux parties. L'industriel, à cet effet, peut programmer un rendez-vous et c'est de cette façon que l'expertise universitaire peut être profitable à notre économie nationale sans passer par un maquis de procédures», explique le professeur Benamar, directeur du laboratoire de Physique fondamentale et appliquée à l'université de Blida.
Une autre difficulté qui entrave le rapport université-secteur économique est le fait que l'administration universitaire se trouve souvent encastrée face à une réglementation en matière de financement univoque des laboratoires de recherche. Ce fait, relève directement des compétences du législateur. Si les modalités de financement en matière de prestation de service entre laboratoire et secteur économique sont clairs, par contre «le financement d'un laboratoire d'une source externe autre que l'Etat reste quand même difficile. Il est nécessaire que s'ajoutent, aux subventions de l'Etat, des subventions émanant des entreprises privés nationales», conclut M. Benamar.


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