Algérie

L'Algérie condamne l'assassinat de l'opposant tunisien



Par la voix de Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l'Algérie a fermement condamné l'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi. «Nous réitérons notre condamnation du recours à la violence, sous toutes ses formes, et appelons les forces politiques tunisiennes à tout faire pour surmonter cette dure épreuve en veillant à la sauvegarde de l'unité nationale et en 'uvrant à la réussite de la transition et du processus démocratique dans le pays», a-t-il ajouté.Le président français François Hollande a aussi condamné «avec la plus grande fermeté l'assassinat» de Mohamed Brahmi. Dans un communiqué diffusé par l'Elysée, le chef de l'Etat a «demandé que la lumière soit faite au plus vite sur ce meurtre, comme sur celui dont Chokri Belaïd a été la victime il y a moins de six mois». François Hollande, qui «exprime ses condoléances à la famille» de Mohamed Brahmi, à ses proches et au peuple tunisien, appelle «l'ensemble des forces politiques et sociales tunisiennes à faire plus que jamais preuve du nécessaire esprit de responsabilité pour préserver l'unité nationale et garantir la poursuite de la transition démocratique». A Ljubljana (Slovénie) où il accompagne le président Hollande à un sommet inédit des pays des Balkans occidentaux - les Etats de l'ex-Yougoslavie et l'Albanie ', le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a également réagi pour assurer que la «France condamne cet assassinat de la façon la plus absolue». «Le mode opératoire rappelle ce qui s'était produit avec Chokri Belaïd, il y a moins de six mois», a-t-il dit, en ajoutant : «Nous demandons que la recherche soit la plus rapide et la plus efficace possible contre les criminels». «Ce que les assassins cherchent à faire, c'est à empêcher la transition démocratique en Tunisie et la recherche de l'unité nationale», a fait valoir Fabius. De son côté, Navi Pillay, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, a demandé «une enquête rapide et transparente» sur ce crime. «J'appelle les autorités à lancer immédiatement une enquête rapide et transparente afin de s'assurer que les personnes responsables de ce crime rendent des comptes», a déclaré Mme Pillay, citée dans un communiqué soulignant qu'«il s'agit du troisième assassinat de cette nature au cours des dix derniers mois». Les Etats-Unis ont «vigoureusement» condamné l'assassinat de Mohamed Brahmi, évoquant un acte «scandaleux et lâche». «Il ne s'agit pas du premier assassinat politique depuis la révolution tunisienne, et il n'existe aucune justification pour de tels actes scandaleux et lâches dans une Tunisie démocratique», a déclaré Marie Harf, une porte-parole du département d'Etat. «La violence n'a pas sa place dans la transition démocratique tunisienne». Appelant les autorités à mener une enquête «transparente et professionnelle» pour traduire en justice les auteurs de cet homicide, elle a exhorté «tous les Tunisiens à renoncer à la violence et à s'exprimer pacifiquement».


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