L'Algérie compte plus de de 200 000 orphelins nécessiteux

L’Algérie compte plus de 200 000 enfants orphelins nécessiteux, a indiqué ce samedi 30 juillet à TSA le président de la Forem, Mostepha Khiati. « Il y a plus de 200 000 orphelins nécessiteux. Les accidents de la route, le terrorisme et les maladies sont les causes principales des décès des parents de ces enfants », a‑t‑il précisé. La Forem distribuera dimanche 31 juillet une quarantaine de couffins du Ramadhan aux familles d’orphelins à Remka dans la wilaya de Relizane, qui a connu le plus grand massacre de civils par les groupes armés durant les années 1990.« Nous distribuons des aides à plus de 5000 orphelins et nous avons 4000 nouveaux dossiers », a ajouté le Pr Khiati.

La Forem dispose de douze bureaux et autant de centres d’accueil de jour à travers le pays, dont un à Bentalha, où un autre massacre de civils a eu lieu durant la décennie noire. « Les orphelins doivent rester dans leurs familles pour éviter leur déracinement », a‑t‑il estimé. « Nous essayons d’assurer la cohésion familiale en donnant des indemnités à la maman lorsque le père est décédé où à la famille qui s’occupe de l’orphelin lorsque les deux parents sont morts », a ajouté le président de la Forem.

Le Pr Khiati déplore le refus des pouvoirs publics d’autoriser sa fondation à recevoir des dons de matériels informatiques rénovés de l’étranger pour doter ces centres d’accueil et les établissements d’enseignement de micro‑ordinateurs. « Il y a deux ans, nous avions reçu un conteneur de micro‑ordinateurs de Corée du sud, mais il a été saisi par la douane du port d’Alger. Les autorités refusent les dons de matériels rénovés et de vêtements usagés en provenance de l’étranger. On ne comprend pas pourquoi. Beaucoup de lycées, de CEM et d’écoles primaires n’ont même pas un ordinateur », explique‑t‑il. Pourtant, l’Algérie autorise l’importation de la friperie. Le ministère de l’Enseignement n’arrive pas à doter tous les établissements scolaires de matériel informatique. A Alger, de nombreuses écoles primaires ne disposent pas d’ordinateurs.