L’Algérie compte lancer prochainement sa monnaie numérique dans le cadre du développement du commerce électronique dans cette nouvelle ère de digitalisation économique.
L’information a été annoncée hier par le premier ministre Aimene Benabderrahmane. «Parmi les principaux ateliers ouverts à la Banque d’Algérie, figure la numérisation des paiements en s’orientant vers l’adoption d’une forme numérique de monnaie, dont elle assurera l’émission, la gestion et le contrôle sous le nom de dinar numérique algérien qui complètera la monnaie fiduciaire sur le marché», a-t-il affirmé.
Cependant une question se pose : qu’est-ce que la monnaie numérique ?
En effet, dans cette nouvelle ère de digitalisation, on assiste à l’apparition de nouvelles monnaies avec des différentes nominations. De ce fait, il faut bien préciser que la monnaie numérique n’a aucune relation avec «la création monétaire», ni avec la «cryptomonnaie» ou d’une «banque en ligne».
Il s’agit d’une monnaie scripturale émise par des banques publiques pour améliorer l’inclusion financière et qui ne demande pas d’importants efforts humains ou matériels.
En fait, d’après les experts, le fonctionnement de la monnaie numérique est similaire à l’opération de rechargement de crédit des téléphones cellulaires.
D’après le Fonds monétaire international, la monnaie numérique offre aux personnes qui ne disposent pas de compte bancaire d’accéder au paiement électronique :
«Les clients échangent de l’argent traditionnel contre de la monnaie numérique qu’ils peuvent utiliser pour effectuer des paiements au moyen d’une application sur leur téléphone portable, aussi bien entre particuliers qu’auprès d’entreprises, avec facilité et effet immédiat.»
Il s’agit donc d’un «stockage électronique de valeur monétaire sur une carte prépayée ou un appareil électronique, souvent un téléphone mobile, qui peut être utilisé par le plus grand nombre pour effectuer des paiements.
La valeur stockée représente également un droit de créance envers l’émetteur de monnaie électronique, par lequel ses clients peuvent demander à tout moment le remboursement des fonds qu’ils ont utilisés pour acheter de la monnaie électronique», expliquent les experts du FMI.
Le recours à cette mesure permettra une réduction importante de l’utilisation de la monnaie fiduciaire sur le marché, de ce fait garantir une inclusion financière plus rapide que le circuit bancaire traditionnel, car cette opération n’a pas besoin de déplacement dans des agences bancaires pour l’ouverture des comptes.
«Le dinar numérique algérien constituera à terme un soutien à la forme physique de la monnaie fiduciaire. A l’ère du numérique, le besoin de renforcer la sécurité et le contrôle des systèmes de paiement se fera sans doute ressentir, de nouveaux enjeux auxquels la Banque d’Algérie doit faire face», explique le premier ministre.
«La Banque d’Algérie a ouvert un atelier de numérisation des paiements dans le cadre de la recherche de l’adoption de la forme numérique de la monnaie, qu’elle développera, émettra, gérera et contrôlera, sous le nom de dinar numérique algérien, qui soutiendra éventuellement la forme fiduciaire de la monnaie nationale», indique, M. Benabderrahmane.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/01/2023
Posté par : frankfurter
Ecrit par : Abdellah B.
Source : lalgerieaujourdhui.dz