L'Algérie compte investir en Irak

Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a annoncé que l'Algérie veut renforcer sa présence en Irak à travers la Sonatrach. L'Algérie, a ajouté le ministre, étudie les possibilités d'investissement et d'affaires dans tous les domaines liés à l'énergie, en particulier dans l'exploration, dans le développement des gisements de pétrole ou de gaz en cours d'exploitation ou non encore explorés ainsi que dans la commercialisation.Selon le communiqué du ministère de l'Energie qui donne l'information, Mustapha Guitouni a également souligné la nécessité de consolider un «partenariat gagnant-gagnant» dans l'industrie pétrolière et gazière qui soit notamment basé sur la formation et l'échange d'expériences. Le ministre algérien répondait ainsi à la sollicitation du ministre irakien du pétrole, Jabbar Ali al-Lueibi qui a exprimé dimanche, lors de son entretien avec Mustapha Guitouni, en visite de travail de deux jours, à Baghdad, le grand intérêt qu'accorde son pays à la présence de Sonatrach en Irak et à ce que la compagnie peut apporter en termes de savoir-faire et d'expérience, notamment dans le domaine, selon la même source. Il faut noter que l'engagement de Sonatrach dans des activités internationales n'est pas nouveau dans la mesure où la compagnie pétrolière a déjà entrepris d'autres actions de coopération avec des partenaires étrangers, avec l'ambition d'aboutir à l'acquisition de nouvelles réserves à travers le monde. La stratégie de développement de Sonatrach à l'international, commencée il y a plusieurs années, a consisté en un déploiement dans l'amont, le transport et l'aval pétrolier et gazier, dans différents pays. Cette stratégie consiste aussi pour Sonatrach à se diversifier dans ses opérations d'exploitation, notamment à travers des prises de participation dans des projets pétrochimiques, d'électrification et de réservation dans des terminaux de regazéification. A Baghdad, les deux ministres ont qualifié les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Irak, d'«excel-lentes et d'historiques» notamment dans le domaine de l'énergie et des hydrocarbures. S'exprimant sur la qualité «historique» des relations bilatérales, le ministre irakien a rappelé que l'Algérie avait apporté «son concours et son savoir-faire à l'Irak suite à la décision de nationalisation des hydrocarbures, ce qui a permis à la compagnie irakienne de réussir la période de transition et d'exploiter correctement ses champs pétroliers». Le ministre a surtout rappelé «l'apport conséquent et précieux de Sonatrach dans la formation des ingénieurs irakiens et dans le transfert de son expérience et de son savoir-faire», précise le communiqué du ministère de l'Energie. Les deux parties ont également mis l'accent sur la volonté des deux pays de renforcer davantage leur coopération et «d'ouvrir, à l'occasion de la visite du ministre algérien, un nouveau chapitre dans les relations algéro-irakiennes» de façon à l'étendre à tous les process liés aux industries du gaz et des hydrocarbures. Ils ont enfin réaffirmé leur volonté de poursuivre les concertations et d'approfondir les synergies entre les deux pays, dans le cadre de la déclaration Opep et non-Opep en vue de stabiliser les marchés pétroliers sur le moyen et long terme. Mustapha Guitouni a été reçu hier matin par le président irakien, le Dr. Fouad Maassoum. La veille, dimanche, le ministre de l'Energie a été reçu par le Président du Parlement irakien, Saleem Al Jubouri. Le Ministre de l'Energie est accompagné, au cours de cette visite, par le P-dg de Sonatrach, M. Abdelmoumen Ould Kaddour et une délégation du ministère et de Sonatrach.