Algérie

L'Algérie célèbre l'inscription du henné



L'Algérie célèbre l'inscription du henné

Le henné, symbole ancestral profondément enraciné dans la culture algérienne et d'autres pays arabes, a été inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco, a annoncé mardi l'organisation onusienne.Cette reconnaissance met en lumière l'importance de cette tradition dans les pratiques culturelles et sociales de nombreuses sociétés, dont l'Algérie, qui a activement soutenu cette candidature.
En Algérie, le henné joue un rôle central dans les célébrations et les rites de passage. Utilisé pour orner les mains et les pieds des mariées, il est également appliqué sur les cheveux ou utilisé pour protéger et porter chance aux nouveau-nés. Ce pigment naturel, obtenu à partir des feuilles séchées et broyées de la plante, accompagne les grands moments de la vie, symbolisant le cycle de l'existence. « Le henné symbolise le cycle de vie d'un individu, de la naissance à la mort, et il est présent lors des grandes étapes de la vie de celui-ci », note le texte défendant son inscription au patrimoine immatériel. Selon les coutumes locales, son application est souvent accompagnée de chants traditionnels et de récits, renforçant ainsi son rôle dans la transmission des savoirs et des récits intergénérationnels.
Les motifs de henné varient considérablement à travers les régions. Les dessins d'inspiration amazighe, faits de lignes géométriques et de symboles anciens, reflètent une identité culturelle unique et préservée. Ces motifs contrastent avec les ornements floraux plus élaborés que l'on retrouve dans d'autres régions du monde arabe. La diversité de ces représentations témoigne de l'adaptabilité et de la richesse de cette pratique millénaire.
Cette inscription à l'Unesco a été portée par seize pays arabes, dont l'Algérie, l'Égypte et le Yémen, témoignant de l'importance du henné dans l'ensemble du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et même de l'Asie du Sud. Bien que ses origines remontent à l'Égypte antique, le henné reste une pratique vivante, profondément ancrée dans les sociétés contemporaines.
Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni à Asuncion, au Paraguay, a salué l'impact communautaire du henné, soulignant son rôle dans le renforcement des liens sociaux et la préservation des traditions. Cette reconnaissance internationale confère une nouvelle visibilité à cette coutume, tout en rappelant l'importance de protéger et de promouvoir les éléments du patrimoine immatériel.
Pour l'Algérie, cette inscription constitue une nouvelle occasion de valoriser son riche héritage culturel. Elle illustre également l'importance de perpétuer ces traditions, afin qu'elles continuent d'inspirer les générations futures.
De mardi à jeudi, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel aura à examiner l'inscription de 66 nouveaux éléments représentatifs des traditions communautaires à travers le monde. Ces candidatures mettent en avant des savoir-faire et des pratiques ancrés dans les cultures locales, témoignant de leur importance dans le quotidien des populations.
Parmi les propositions les plus emblématiques figure le saké japonais, un alcool de riz traditionnel élaboré « à partir de grains et d'eaux de qualité », selon l'Unesco. Sa fabrication et les rituels qui entourent sa consommation incarnent un aspect fondamental de la culture japonaise, transmis de génération en génération. La Côte d'Ivoire met également en avant un élément clé de son identité culinaire : l'Attiéké, une semoule de manioc produite grâce à des savoir-faire uniques, perpétués dans les communautés locales. Dans le même esprit, l'État palestinien a soumis une candidature pour les savoir-faire liés à la fabrication du savon de Naplouse, en Cisjordanie occupée. Ce produit emblématique de la région est élaboré selon des méthodes ancestrales, qui reflètent à la fois l'histoire et l'identité culturelle du peuple palestinien.
De son côté, la Syrie cherche à faire reconnaître les traditions entourant le savon d'Alep, produit dans une ville durement touchée par des années de guerre. Ce savon, fabriqué à partir d'ingrédients naturels comme l'huile d'olive et l'huile de laurier, est un symbole de résilience et de préservation culturelle face aux épreuves.
Ces propositions, parmi tant d'autres, illustrent la diversité et la richesse du patrimoine immatériel mondial. À travers cette démarche, les pays espèrent non seulement préserver ces traditions, mais aussi renforcer leur visibilité et leur transmission aux générations futures.
R.C.




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