Algérie

L'Algérie autorise les avions français à survoler son territoire



Lorsqu'il s'agit de combattre le terrorisme, on n'a pas beaucoup de choix à faire, du moment qu'on ne peut pas être neutre. Il faudrait être pour ou contre le terrorisme et l'Algérie a toujours opté pour le deuxième choix.
C'est pour ces raisons que l'Algérie a autorisé le survol de son territoire par les avions de guerre français pour exécuter des opérations militaires au Mali. A ce sujet, le ministre des Affaires étrangères français a indiqué que l'Algérie a autorisé les avions français à survoler le territoire national pour combattre les groupes terroristes au Mali. Après avoir stoppé la progression des islamistes vers le sud, l'armée française a procédé à des bombardements dans la région nord, notamment autour de Gao et de Kidal. Durant la première opération, l'armée française a bloqué l'avancée des groupes terroristes vers la ville de Konna. «La deuxième phase a commencé, consistant à frapper les bases arrières des terroristes dans le nord», a indiqué M. Fabius. «Nous travaillons avec les Algériens, nous continuons à discuter. Ce que nous avons à l'esprit, c'est que si les troupes africaines doivent remonter au nord, il faudra que les Algériens ferment leurs frontières», a t il ajouté. Il a justifié par ailleurs la célérité avec laquelle la France est intervenue au Mali. «Si la France n'était pas intervenue, les islamistes risquaient d'aller jusqu'à Bamako avec des conséquences épouvantables», a-t-il affirmé. Samedi, l'Algérie, par la voix du porte-parole des AE, a expliqué que l'intervention de l'armée française s'était faite à la demande des autorités du Mali, dont le Premier ministre est à Alger, plausiblement pour expliquer la démarche de sortie de crise de son pays. Alger n'avait pas exclu, il y a quelques semaines, de fermer ses frontières en cas de guerre au Mali. Au cours dudit «printemps arabe», l'Algérie n'a pas accepté à ce que son territoire soit utilisé pour attaquer la Libye. Pourtant, d'autres pays arabes n'ont pas manqué de participer à la guerre menée contre ce pays où les bombardements ont fait plusieurs centaines de morts parmi les populations civiles. Ce n'est pas le cas aujourd'hui où il s'agit d'opération antiterroriste qui consiste à aider le Mali à reconquérir le nord et plusieurs autres régions de son pays. Pendant plus de neuf mois, l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour trouver une issue favorable au conflit dans le Sahel. L'Algérie a réussi à convaincre les puissances du monde à se joindre à ses idées à savoir trouver une solution au Mali par la voie de la diplomatie. Malheureusement, l'offensive des groupes armés islamistes contre la ville de Konna a précipité les choses. A la demande du Mali et du Conseil de sécurité, l'armée française est intervenue pour stopper l'avancée des combattants islamistes. Cet état de fait ne pourrait laisser l'Algérie indifférente. «Nous privilégions les solutions pacifiques mais cela ne nous empêche pas d'utiliser la force, lorsqu'il s'agit de combattre le terrorisme», ont indiqué les responsables algériens bien avant ces événements.


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