Algérie

L'Algérie aussi candidate, le Kremlin rassure ses alliés


A trois semaines de la tenue du Sommet des Brics à Johannesburg, en Afrique du Sud, la question de son élargissement divise. Alors la Chine et la Russie, poids lourds du groupe et initiateurs du projet des Brics ++, l'Inde et particulièrement le Brésil émettent, implicitement, des réserves. Pour la Russie, le sujet de l'élargissement des BRICS est « une priorité à l'ordre du jour, y compris à celui du prochain sommet ». « C'est un sujet très important, car nous constatons que de plus en plus de pays déclarent leur intention de rejoindre ce groupe », a déclaré, il y a quelques jours, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, repris par le média russe en français « Sputnik.fr ».« Un tel intérêt indique un grand potentiel des BRICS et son autorité croissante et met surtout en valeur sa mission », a-t-il ajouté. La Chine, la Russie et l'Afrique du sud ont déjà exprimé leur soutien en faveur de l'expansion de l'alliance économique non-occidentale. Le Brésil reste le seul membre à s'opposer à ce projet, sous prétexte de « transformer le bloc en quelque chose d'autre », plaidant, toutefois, pour ne pas se fâcher avec les autres membres, notamment, après l'Inde ait atténué sa résistance, pour « un élargissement progressif afin de maintenir l'équilibre régional et préserver la primauté des cinq membres permanents ». Le Brésil hésitant, mais n'est pas prêt à perdre ses alliés en dehors du groupe des Brics. Cependant, sa position alimente les rumeurs et les « infox ».
Pékin et Moscou réaffirment leur attachement au développement du groupe des Brics selon des conditions et des critères bien « stricts et précis ». L'Algérie, l'Egypte, l'Ethiopie, le Bangladesh et l'Arabie saoudite ont déjà déposé leur demande d'adhésion, tandis que l'Indonésie, Bahreïn, le Mexique, le Nigeria et la Turquie ont exprimé leur intention d'intégrer ce club. A l'instar de l'Algérie, plusieurs autres pays africains ont défendu sa candidature, lors du deuxième Sommet Russie-Afrique qui s'est tenu le 27 et 28 juillet écoulé, en Russie. Le pays a, également, déposé sa demande de devenir actionnaire de la Banque de développement des Brics, proposant une première contribution de 1,5 milliard de dollars.
Le sort des demandes d'adhésion au groupe sera connu lors du prochain Sommet des Brics qui se tiendra du 22 au 24 août et devrait réunir 69 dirigeants. Les cinq membres du club des Brics, principal concurrent du groupe des sept puissances économiques occidentales (G7) devaient finaliser la liste des critères d'adhésion avant le Sommet. Selon le média Sputnik, « l'un des critères déjà définis est le non-alignement des candidats à la politique des sanctions contre un membre des BRICS ».
Ce Sommet sera, également, l'occasion pour les discuter de « la situation géopolitique actuelle et le besoin de l'Afrique en financements ». La Russie a déjà conclu plus de 90 accords de coopération avec plusieurs pays africains d'une valeur de 10 milliards de dollars et effacé plus de 23 milliards de dollars de dettes de 14 pays africains.
La Chine, principal partenaire commercial, mais aussi stratégique de plusieurs pays africains. Les Brics est considéré par ces pays comme la bouée de sauvetage de l'économie africaine et de sa libération de sa dépendance et « soumissions» à l'Occident.
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