Algérie

L'Algérie assiégée



C'est sûrement une coïncidence. Au moment où les Africains non Algériens repartent vers le Sud, vers l'Afrique non algérienne, nous laissant seuls à notre algérianité, deux menaces extérieures arrivent coup sur coup, toutes deux prises très au sérieux par les services de sécurité. La première menace vient du Nord, sous la forme d'une vague qui a fait des victimes à Aïn Témouchent et à l'autre bout du pays, à Boumerdès, ce qui montre l'ampleur de la cible. Pour la gendarmerie, il s'agit de produits chimiques toxiques rejetés par des bateaux espagnols et français sur les côtes algériennes. La seconde menace vient de l'Est et a été diffusée par le ministère de l'Intérieur. Un foyer de peste noire a été localisé entre l'Egypte et la Libye et tout porte à croire que cette maladie mortelle peut se propager vers l'Ouest, c'est-à-dire ici.Deux alertes à prendre au sérieux, si des médecins ont expliqué les cas de Aïn Temouchent et Boumerdès par l'existence d'une algue maligne, il s'agit bien pour la gendarmerie, citée par le quotidien El Khabar, d'un rejet, volontaire ou involontaire, de déchets toxiques. Mauvaise nouvelle : on ne pourra donc plus se baigner sans craindre des séquelles irréversibles. Autre mauvaise nouvelle : les touristes partis en Tunisie ou en Egypte et les trabendistes partis en Libye pourraient revenir avec la peste. Où est la bonne nouvelle ' L'Algérie assiégée ne fait plus face à l'Ouest et son ennemi marocain ni au Sud et ses « subsahariens porteurs de virus et de rêves migratoires ». La peste noire vient d'Egypte, les produits toxiques d'Europe, l'Algérie change d'ennemi et tout changement est bénéfique. L'Europe, qui se plaignait d'être contaminée par la rive Sud ' terrorisme et immigration clandestine ' devient à son tour un danger pour nous. On ne va pas utiliser la célèbre formule « que fait la police ' » mais plutôt que font les harraga '


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