Algérie

L'Algérie assainit ses finances



Les importations ont bien reculé
Les hydrocarbures qui ont constitué l'essentiel des exportations ont permis d'engranger 14,368 milliards de dollars pour les quatre premiers mois de 2018 contre 12,117 milliards de dollars pour la même période en 2017.
Ce n'est certes pas encore le Pérou, mais l'enfer redouté et tant promis n'aura pas lieu. Se situer à mi-distance entre ces deux extrêmes c'est l'équilibre. Celui des finances, vers lequel tend l'Algérie. Il n'est pas encore parfaitement atteint mais l'on s'y rapproche irrésistiblement. Le déficit commercial a encore baissé: de près de 80% entre janvier et fin avril 2018. «Le déficit commercial de l`Algérie s'est chiffré à 856 millions de dollars sur les quatre premiers mois de 2018, contre un déficit de 3,878 milliards de dollars durant la même période de 2017, soit un recul du déficit de près de 78%», selon les chiffres rendus publics, hier, par les services des douanes. Une réponse cinglante aux institutions de Bretton Woods, la Banque mondiale, notamment et à certains experts qui ont sous-estimé la résistance de l'économie nationale à la chute des cours de l'or noir. C'était sans compter sur ce sursaut exceptionnel du baril de Brent qui plane aujourd'hui à près de 80 dollars après avoir touché le fond il y a plus de deux ans.
Il s'était affiché autour des 27 dollars à la mi-janvier 2016. Le coup de pouce du baril dans la réduction du déficit commercial est incontestable. «Les hydrocarbures ont encore représenté l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger en s'établissant à 13,45 milliards de dollars contre 11,42 milliards de dollars, soit une hausse de 2,03 milliards de dollars», indiquent les statistiques du Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Soit près de 94% des exportations globales. La trésorerie du pays sévèrement rognée par la dégringolade des prix du pétrole qui a débuté vers la mi-juin 2014 enregistre par ricochet une nette embellie. «Les exportations ont augmenté à 14,368 milliards de dollars de janvier à fin avril 2018 contre 12,117 milliards de dollars à la même période de 2017», soit une hausse de 2,251 milliards de dollars précise la même source citée par une dépêche de l'APS. L'autre nouvelle qui par contre douche quelque peu cette embellie annonciatrice incontestable d'une sortie de crise, réside dans la facture des importations qui ne recule pas suffisamment malgré toutes les mesures prises par le gouvernement pour la ramener à des proportions moins nocives pour l'économie nationale. Elles se sont réduites de moins de 5%. «Pour les importations, elles ont légèrement reculé à 15,224 milliards de dollars contre 15,995 milliards de dollars à la même période de l`année écoulée, soit une baisse de 4,82%.» font remarquer les rédacteurs du rapport du Cnis. Un rythme qui ne permettra sans doute pas de faire descendre la facture des importations sous la barre des 40 milliards de dollars d'ici la fin de l'année. Une «bête noire» pour les pouvoirs publics, qui constitue une saignée pour la trésorerie du pays. Il faut noter aussi que pour satisfaire les besoins alimentaires, l'Algérie importe toujours autant. La facture des importations des biens alimentaires est passée de 3 milliards de dollars entre janvier et avril 2017 contre 3,5 milliards de dollars pour la même période en 2018. Les céréales et les laits sont en partie responsables de cette hausse.
Les exportations hors-hydrocarbures se sont, quant à elles, établies à moins d'un milliard de dollars. 917 millions de dollars, très exactement sur les 4 premiers mois de 2018 même si elles ont affiché un bond de plus de 31% par rapport à la même période de 2017. Concernant les partenaires commerciaux, l'Italie a réussi à détrôner l'Espagne, en tant que premier client de l'Algérie. La Chine reste notre premier fournisseur, la France et l'Italie complètent le podium, suivies par l'Espagne et l'Allemagne.


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