Algérie - Revue de Presse


Si ce n'est l'actuel, dans 10 mois l'Algérie devra se choisir un président. Ou pour être plus précis, on devra choisir pour elle un président, ce dernier n'étant jamais issu d'une représentativité à la base ou d'un consensus populaire mais coopté par les décideurs pour le bien de la décision. Mais bref. L'actuel président, s'il ne se représente pas, laissera un pays sans dette extérieure mais qui cherchera encore son décollage économique. Un pays très peu démocratique mais avec un islamisme étatique bien établi, une terre très peu libre mais avec des gardiens de la morale à chaque coin de rue. Le président, s'il n'est plus là, laissera un pays à la limite de la féodalité, une terre désertée par la compétence où les walis sont des seigneurs locaux intouchables, régissant une meute de jeunes au bord de l'émeute, une société violente en pleine crise de nerfs. C'est tout ' Non. L'actuel président laissera des frères, de longues absences, une justice téléguidée, un terrorisme un peu plus que résiduel, une télévision sans âme, une autoroute Est-Ouest, des décideurs intacts, une ou deux rames de métro, des chantiers de millions de logements, des morts, quelques hôpitaux, du chômage, beaucoup de sens interdits, une vie chère, une corruption trop bien organisée, un état d'urgence et peut-être une immense mosquée censée représenter son règne. L'Algérie sera-t-elle mieux gouvernée après l'actuel président ' Rien n'est moins sûr. Le président en exercice laissera peut-être derrière lui une république islamique ou une dictature militaire, voire les deux, en tout cas un pays sous-développé. Si personne ne sait ce qu'il va se passer en avril 2009, pas même les concernés, plongés dans la négociation permanente, 10 mois ce n'est rien. Un été chaud, un Ramadhan ruineux, une rentrée agitée, un hiver près du feu qui couve et un début de printemps. Juste un début.


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