L'Algérie après 1962 ' C'est aussi de l'histoire !

L'idée ne plaît pas à tous les universitaires, mais les années post-1962 appartiennent aussi (et déjà) à l'histoire.
Alors que se multiplient les commémorations pour le 50e anniversaire de l'indépendance, Julie Champrenault (Sciences-po) et Augustin Jomier (Histoire) ont eu la bonne idée d'organiser, avec l'Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman, une journée d'étude sur un thème dont on devine les enjeux : «Ecrire l'histoire de l'Algérie indépendante».
«Un défi trop rarement relevé, notent les organisateurs. Après l'indépendance, les publications sur l'histoire de l'Algérie de part et d'autre de la Méditerranée ont d'abord été le fait de sociologues et d'économistes ou encore de juristes et d'anthropologues, avant que les années 90, à travers l'analyse de l'islamisme et du terrorisme, la désignent comme objet pour les sciences politiques.» Cette journée sera l'occasion d'écouter, entre autres, Fanny Colonna (Rupture ou transition '
1962 en questions), Jan C. Jansen (Gérer l'héritage mémoriel ' «rapatrier» ou «algérianiser» la mémoire '), Pierre-Jean Le Foll-Luciani (Quelques pistes sur l'histoire du communisme algérien après l'indépendance), Augustin Jomier (La République au M'zab (1962-1969) ou encore Malika Rahal, (Pour une histoire de l'Algérie contemporaine : entre-soi et paroxysme '). Vendredi 15 à Paris, 96, boulevard Raspail.