Algérie

L'Algérie appuie le programme du retour volontaire des migrants subsahariens



Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a annoncé, jeudi, le rapatriement de plusieurs migrants clandestins de différentes nationalités, dont la majorité est issue du Niger.Lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale consacrée aux questions orales, Beldjoud a affirmé que "notre pays fait face au phénomène de la migration clandestine à partir de 44 Etats africains ; d'où l'adoption par le gouvernement d'une stratégie nationale pour lutter contre la migration clandestine dans le strict respect des traités internationaux signés par l'Algérie, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme et de la dignité des migrants", et ce, "en veillant à conférer le caractère d'intérêt national à ce dossier ainsi que la préservation des relations privilégiées de l'Algérie avec les pays du voisinage", a-t-il expliqué.
Pour le ministre, ce déferlement de migrants clandestins sur les différentes régions du pays, ces derniers temps, est dû à "l'émergence de plusieurs indicateurs effrayants dans la région du Sahel, notamment la persistance des crises et conflits".
Par conséquent, "une commission interministérielle sous la supervision du ministère de l'Intérieur a été mise en place pour se charger du suivi et de l'examen du dossier relatif à la migration clandestine, en consacrant d'importantes enveloppes financières pour la promotion des régions frontalières dans le Sud", a-t-il révélé.
Il a également indiqué que "l'Algérie a appuyé le programme du retour volontaire de migrants clandestins en coopération avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce qui a permis le rapatriement de nombre de migrants".
Par ailleurs, les pouvoirs publics, poursuit le ministre, "ont pris toutes les mesures complémentaires dans le cadre de la législation et la réglementation en vigueur, particulièrement en ce qui concerne les conditions d'accès, de résidence et de déplacement en Algérie pour les étrangers".
Il s'agit, détaille-t-il, "de l'intensification des enquêtes et du contrôle périodique, ainsi que de la maîtrise des passages des réseaux de contrebande et la lutte contre les réseaux de traite humaine spécialisés dans le transport des migrants dont les femmes et les enfants exploités à des fins de mendicité".
Parmi les mesures complémentaires, on compte "la mise en place de barrages mixtes entre la police et la Gendarmerie nationale, à travers le réseau des routes frontalières que traversent les passeurs de migrants clandestins, la démolition des habitations anarchiques abritant les migrants clandestins et qui enregistrent la propagation de tous les fléaux, avec le démantèlement des réseaux d'accueil de migrants dans les hangars, les chantiers et habitations en cours de construction ou dans d'autres lieux", ainsi que "la confiscation automatique des moyens de transport utilisés dans cette opération".
Dans cette même optique, Kamel Beldjoud a fait savoir que les mesures prises stipulent "l'application de sanctions sévères contre les passeurs notamment ceux de nationalité algérienne", ajoutant que ces mesures "sont appliquées avec l'aide et grâce aux unités de l'Armée nationale populaire (ANP) qui déploient de grands efforts, notamment aux frontières pour faire face aux bandes et réseaux spécialisés dans la migration clandestine".
La question de la migration clandestine était, rappelons-le, au c?ur d'une rencontre par visioconférence, en juillet dernier, entre le ministre de l'Intérieur et nombre de ministres de l'Intérieur de l'Union européenne (UE), pour examiner les voies et moyens de lutter contre ce phénomène et d'y mettre un terme.
L'Organisation internationale pour les migrations a révélé qu'en 2019, 11 000 personnes ont été expulsées par les autorités algériennes vers la frontière avec le Niger.

Sihem BENMALEK


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