L'Algérie appelle à la «cessation immédiate» des hostilités en Libye

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika (d) et le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov (c) lors d'une conférence de presse à Alger, le 22 mars 2011.
Reuters / Louafi Larbi



L'Algérie appelle à la « cessation immédiate » des hostilités et de l'intervention étrangère en Libye. C’est la position exprimée le 22 mars par le ministre algérien des Affaires étrangères en présence de son homologue russe Sergueï Lavrov, qui a d’ailleurs été reçu par le président Bouteflika. Tout indique qu'il s'agit d'une position concertée.

Le chef de la diplomatie russe a indiqué avoir eu avec le président Bouteflika des « consultations stratégiques sur tous les aspects des événements qui se déroulent dans la région ». Sergeï Lavrov a ajouté que la position de son pays « coïncide tout à fait » avec celle de l'Algérie concernant notamment « le principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ».

Son homologue algérien, Mourad Medelci a appelé, « à la cessation immédiate des hostilités et de l'intervention étrangère en Libye ». Il a estimé également que la « crise profonde » que traverse ce pays « s'est aggravée avec l'entrée en action des forces » des pays qui ont établi la zone d'exclusion aérienne. Il a jugé « disproportionnée cette intervention par rapport à l'objectif assigné par le Conseil de sécurité de l'ONU dans sa résolution 1973 ».

Pour l’Algérie, il faut permettre notamment aux Libyens « de résoudre pacifiquement et durablement la crise ». Il reste que ni Alger, ni Moscou n’ont indiqué de piste pour que cesse le langage des armes.