Depuis le déclenchement du mouvement de contestation à Benghazi à la mi-février,
l'Algérie n'a soutenu ni politiquement ni militairement ni sous aucune autre
forme, le régime de Khadafi », affirme une source au
ministère des Affaires étrangères (MAE), invitée à s'exprimer sur les
développements récents dans ce pays voisin.
Le silence de la diplomatie
algérienne « ne traduit nullement une gêne quelconque face au changement de
régime en cours en Libye », ajoute la même source, qui rappelle que « c'est
bien l'Algérie qui a souffert le plus des nuisances de l'ancien régime sur de
nombreuses questions sensibles telles que les frontières, le Censad, l'Etat unitaire touareg… ».
La même source indique que
l'Algérie « ne succombera ni au mimétisme, ni à l'émotion ni encore moins au
diktat de l'actualité événementielle ». Elle « s'exprimera sur la situation en
Libye, lorsqu'elle le jugera approprié et en tenant dûment compte de l'ensemble
des paramètres relatifs à une analyse minutieuse de la réalité sur le terrain
et de toutes ses implications locales et régionales car notre sécurité est liée
au rétablissement de l'ordre et de la stabilité dans ce pays ».
Il est également dit que la
position algérienne « se fonde sur la prise en compte de nos propres intérêts
de sécurité nationale » et son approche tient compte d'une « double
préoccupation ». A savoir « la sécurité et la stabilité durables de ce pays
voisin » qui aura « des répercussions cruciales sur le voisinage immédiat », mais
surtout la préoccupation du « devenir de stocks d'armements de cette
gigantesque armurerie qu'est la
Libye ». L'approche de l'Algérie tient compte aussi du « rôle
des particularismes tribaux et régionaux dans l'éventuelle exacerbation du
potentiel d'instabilité » et « la position hégémonique de certains courants
radicaux et le potentiel des forces centrifuges », ce qui aura des conséquences
sur « l'avenir unitaire et démocratique de ce pays ».
A propos de l'opposition libyenne, représentée par le Conseil national de
Transition, la même source affirme que l'Algérie « n'a pas, non plus, de
prévention particulière à l'égard du CNT, avec lequel nous avions déjà ouvert
des passerelles de communication, si ce n'est les préoccupations essentielles
au sujet de la sécurité et la stabilité durables de la Libye, de son avenir
unitaire et démocratique, et de leurs éventuelles retombées sur notre pays », conclut
la même source.
Interrogée à propos des ressortissants algériens ayant fait l'objet
d'attaques ciblées, la source au MAE n'a pas pu, en milieu d'après-midi d'hier,
confirmer ces informations qui ont circulé sur le Web.
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Posté Le : 24/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com