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L'Algérie a sauvé des Egyptiens du chaos libyen



L'Algérie a sauvé des Egyptiens du chaos libyen
L'Algérie a réouvert sa frontière pour sauver les dizaines d'Egyptiens restés encore bloqués en Libye.La chaîne Ennahar TV a révélé, hier, que l'ambassadeur d'Egypte à Alger-Izzedine Fahmi, a déclaré que les autorités algériennes ont ouvert la frontière avec la Libye pour permettre à des citoyens égyptiens de fuir la Libye, plongée dans une guerre civile déclenchée par différentes milices rivales pour le contrôle des points importants du pays. L'ambassadeur de la République arabe d'Egypte, Izzedine Fahmi, qui a été reçu par le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, mercredi dernier, a sollicité l'aide de l'Algérie pour un soutien humanitaire.C'est dans ce sens que l'Algérie a ouvert sa frontière avec la Libye, fermée depuis le début de l'insécurité. Les villes de Djanet et Illizi vont accueillir ces Egyptiens, en attendant leur rapatriement en Egypte.Depuis le début de la crise sécuritaire en Libye et surtout depuis le déclenchement de la bataille pour le contrôle de l'aéroport de Tripoli, plusieurs milliers d'Egyptiens étaient restés bloqués à la frontière, entre la Libye et la Tunisie. La compagnie Egyptair a déjà dépêché plusieurs avions à Djerba, en Tunisie, qui ont rapatrié plusieurs centaines d'Egyptiens à la fin juillet et début août. Le Caire envisage sérieusement de mettre en place un pont aérien pour les rapatrier. Mais le problème, pour le moment, c'est que la majorité écrasante de ces travailleurs ont tout perdu dans leur fuite. Ils n'arrivent pas à payer la taxe de sortie de 40 euros exigée par les Libyens. Les Egyptiens sont souvent victimes des exactions des milices islamistes qui voient d'un mauvais oeil les citoyens d'un pays qui a renversé le pouvoir des Frères musulmans. Six Egyptiens ont ainsi été tués près du terminal frontalier de Ras Jedir, en Libye. Certains des rapatriés arrivés en Egypte, racontent que les milices islamistes leur confisquent leurs biens et leur argent, avant de les laisser atteindre le terminal frontalier.Les milliers de réfugiés égyptiens fuyant les combats en Libye étaient peu à peu évacués via la Tunisie, après des jours d'attente et de tension du côté libyen de la frontière. Des bus ont transporté plusieurs dizaines d'entre eux du poste-frontière de Ras Jedir vers l'aéroport de Djerba, à une centaine de kilomètres plus au nord, où des vols doivent les conduire en Egypte. Une centaine d'autres attendaient à la mi-journée qu'un car vienne les transférer vers l'aéroport pour être rapatriés. Selon le ministre égyptien de l'Aviation civile, Mohamed Hossam el-Dine, 1 796 personnes ont été conduites à Djerba et 1355 autres doivent encore l'être aujourd'hui, cinq vols étant prévus vers l'Egypte sur la journée, a rapporté l'agence de presse officielle égyptienne.Tunis refuse d'accueillir les non-Libyens, si ceux-ci ne peuvent pas prouver qu'ils quitteront immédiatement le territoire tunisien. Le gouvernement a prévenu qu'il n'était pas en mesure d'accueillir en masse des réfugiés étrangers, de nombreux ressortissants arabes et asiatiques travaillant en Libye, comme cela avait été le cas en 2011, lors de la guerre civile qui a conduit à la chute du colonel Mouammar El Gueddafi. Le poste frontière de Ras Jedir avait été fermé en partie après de violents heurts entre des garde-frontières libyens et des centaines d'Egyptiens qui ont tenté de forcer le passage vers la Tunisie. Le point de passage fonctionnait normalement ensuite. L'affluence est cependant bien moindre que celle constatée tout au long de la semaine, lorsque des milliers de personnes ont fui la Libye. Celle-ci est le théâtre depuis la mi-juillet d'affrontements meurtriers entre diverses milices à Tripoli, la capitale, et à Benghazi, ville de l'Est dont la principale base militaire est tombée aux mains de groupes djihadistes. Depuis la chute du régime de Mouammar El-Gueddafi, tué en octobre 2011, après huit mois de rébellion soutenue par les Occidentaux, les autorités libyennes ne parviennent pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi dans le pays, en l'absence d'une armée et d'une police régulières bien entraînées.




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