L'Algérie, a-t-il signifié, a agi par anticipation : «La production mondiale sera légèrement en dessous de la demande. Les prix vont donc continuer à flamber. C'est pour cela que nous avons décidé de reconstituer nos stocks avant l'envolée des cours.» «Outre la flambée des prix, il risque d'y avoir un problème de disponibilité avec le retard des semis au Canada et la sécheresse qui touche l'Europe centrale et de l'Ouest, notamment la France qui est un grand producteur de blé tendre et l'Allemagne», a-t-il ajouté. Il a relevé que la hausse des importations, aussi bien en volume qu'en valeur, s'explique aussi par l'augmentation des besoins des entreprises de l'industrie de transformation dont les quotas ont été ramenés, sur décision du gouvernement, à 60% au lieu de 50% auparavant depuis janvier dernier. «Nous aurons assez de stocks pour bien approvisionner le marché», a-t-il noté, précisant que la production nationale pour la saison actuelle s'annonce assez bonne : «Nous avons une très bonne récolte pour le blé dur. Elle sera bonne pour le blé tendre mais moyenne pour l'orge.» D'après ses prévisions, la production nationale dépassera les 45 millions de tonnes.
Les importations de céréales, semoules et farines ont augmenté de plus de 244% durant les cinq premiers mois de l'année en cours, avait indiqué dimanche le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes cité par l'APS. Elles sont passées de 113,49 millions de dollars en mai 2010 à 391,13 millions de dollars pour la même période de 2011. Les cours des céréales se sont envolés sur les marchés internationaux.
La tonne de blé a dépassé les 328Â dollars à la mi-juin contre une moyenne de 180Â dollars l'année dernière, selon le Conseil international des céréales. La production locale est cependant insuffisante pour répondre aux besoins de la population et de l'industrie de transformation. L'Algérie importera quelque 8,2Â millions de tonnes de céréales et légumes secs en 2011, selon les prévisions du Conseil international des céréales. Ces importations ont alourdi la facture alimentaire, dont elles représentent 48%.
Les importations des produits alimentaires ont doublé entre mai 2010 et la même période de 2011. Elles ont atteint 824Â millions de dollars contre 408 millions de dollars l'année dernière, soit un bond de 101,96%.
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Posté Le : 28/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nora Boudedja
Source : www.elwatan.com