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L'Algérie a pu tenir ses deux élections sans encombre La vague verte n'est pas passée par là !



L'Algérie a pu tenir ses deux élections sans encombre                                    La vague verte n'est pas passée par là !
On l'annonçait comme quasi certaine, voire inévitable : la vague verte n'est pas passée par l'Algérie en 2012. Et pourtant, tous les ingrédients plaidaient pour un raz-de-marée islamiste, dans le sillage des Printemps arabes qui avaient vu des mouvements islamistes s'emparer des révolutions tunisienne, égyptienne et libyenne. Notre voisin, le Maroc, a cru bien faire en conférant le gouvernement fort symbolique à un parti islamiste BCBG.
Chez nous, les partis islamistes se voyaient déjà au pouvoir, à tel point que Abou Djerra Soltani, a dû troquer l'Alliance présidentielle, le gouvernement, pour s'autoproclamer opposant, à quelques mois seulement des législatives. Abdallah Djaballah ne jurait que par la victoire, alors que même le tout nouveau venu, Abdelmadjid Menasra, promettait une razzia islamiste.
Il n'en fut rien. Et pour cause. L'exception algérienne s'était amplement vérifiée, notamment lors du scrutin législatif du 10 mai dernier. Au plus fort des pressions internationales, l'Algérie a su trouver les ressorts nécessaires pour ne pas suivre le chant des sirènes.
C'est que le pays revenait de loin, venait à peine de sortir d'une décennie de sang et que sa révolution, en octobre 1988, avait été offerte aux islamistes et la suite tout le monde la connaît.
La communauté internationale ' Les Algériens en savent quelque chose, eux qui étaient abandonnés à leur sort durant les années 1990 et parfois même accusés par les chantres du 'qui-tue-qui '".
Il faut dire que la campagne menée personnellement par le président Bouteflika en vue d'amener les gens à aller voter en mai dernier et à les prévenir contre les risques d'une intervention étrangère, a grandement contribué à faire pencher la balance en faveur du FLN. Le vote-refuge était, surtout, un vote de confirmation de la fin des illusions islamistes en Algérie.
Non pas que le FLN défendait un programme auquel adhère la majorité des Algériens, mais la déconfiture des partis islamistes, leur incohérence, leur hypocrisie leur ont joué de sacrés coups.
Le MSP pouvait-il, sincèrement, se transformer en parti d'opposition, à la veille des élections législatives, lui qui avait mangé à tous les râteliers ' Le parti, qui avait du mal à convaincre ses ministres de se retirer du gouvernement, avait beaucoup perdu de ses bases, notamment à cause de la guerre de leadership qui a poussé, d'abord, Abdelmadjid Menasra, ensuite Amar Ghoul, à créer leur propre parti. Mais il y avait surtout son bras estudiantin, l'Ugel, qui avait été sacrifié sur l'autel des 'affaires" et que le parti a payé trop cher lors des législatives, même s'il a essayé d'innover en créant, avec deux autres formations islamistes, 'l'alliance verte", qui n'aura été que l'ombre d'elle-même.
Abdallah Djaballah, lui aussi, laminé par les éternelles dissensions au sein des partis qu'il fonde, n'a pas réussi à créer un grand parti rassembleur des islamistes. Enfin, les anciens de l'ex-FIS ont fait leur reconversion et ont trouvé leurs comptes dans tous les partis politiques, y compris le FLN.
La déconfiture des partis islamistes s'est confirmée lors des élections locales de novembre dernier. Les électeurs ne leur font plus confiance ' Ou est-ce qu'ils sont devenus démodés ' Une chose est sûre : passé l'effet surprise de l'ex-FIS, et au lendemain du cauchemar des années 1990, les Algériens ne sont plus prêts à se laisser emporter par n'importe quelle vague.
A B


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