L'Algérie a proposé à Renault des sites à Oran et Mostaganem pour implanter son usine (ministre)

Selon le ministre algérien de l'Industrie Mohamed Benmeradi, les négociations avec le constructeur français « se poursuivent toujours ». Le pacte des actionnaires entre les deux parties sera signé au plus tard début août prochain, a-t-il assuré aujourd'hui devant les membres du Conseil de la nation (sénat). La société mixte, a-t-il ajouté, sera créée en octobre 2012.
L'Algérie a proposé à Renault deux nouveaux sites pour accueillir son usine. « Nous avons proposé deux sites à Renault, à Oran et Mostaganem », a déclaré aujourd'hui jeudi le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi. Il a assuré que les négociations avec le constructeur français se poursuivaient toujours et devraient aboutir à « la conclusion, fin juillet-début août, d'un pacte des actionnaires ». Le mois d'octobre prochain verra la création de la société joint-venture entre Renault et la partie algérienne, a-t-il encore indiqué en marge d'une séance de réponses aux questions orales des membres du Conseil de la Nation (sénat).
Arguant de ce que les négociations industrielles doivent se dérouler dans la discrétion, Mohamed Benmeradi n'a pas révélé plus de détails sur ce sujet qui occupe le devant de l'actualité économique algérienne depuis un peu plus d'une année. Selon lui, le constructeur automobile français « n'a pas refusé le site de Bellara », annoncé jusque-là comme devant accueillir son usine algérienne.
Gica rachètera 49% des actions dans la cimenterie de Djelfa
Le ministre de l'Industrie a également indiqué devant les sénateurs que la pénurie de ciment constatée ces dernières semaines est due à la spéculation. « Nous ne maîtrisons pas bien les circuits de distribution », a-t-il reconnu, précisant que le problème ne concerne pas les projets publics, « approvisionnés directement des cimenteries ». La spéculation pénalise principalement les particuliers, a-t-il souligné.
Selon Mohamed Benmeradi, les besoins annuels du marché algérien en ciment sont de l'ordre de 20 millions de tonnes tandis que la production locale est estimée à près de 18 millions de tonnes/an. Les 21 cimenteries publiques produisent quelque 12 millions de tonnes par an, contre 1,5 millions de tonnes pour les trois cimenteries de Lafarge. L'Algérie importe annuellement quelque 1,5 millions de tonnes de ciment.
Le Conseil des participations de l'Etat, a souligné le ministre, a autorisé des investissements de l'ordre 143 milliards de dinars qui devraient porter la production nationale en ciment à hauteur de 30 millions de tonnes par an à l'horizon 2020. Quelque 3 millions de tonnes de cette production attendue seront destinés à l'exportation, a-t-il ajouté. L'un des plus grands projets dans le domaine est celui de la cimenterie de Djelfa, qui devrait entrer en production en 2014.
Le Conseil des participations de l'Etat a donné son feu vert pour le rachat par le groupe public GICA de 49 % des actions de cette cimenterie, détenue par le groupe égyptien Asec Cement Holding (ACH). Les capacités de production de la cimenterie de Djelfa sont de 3 millions de tonnes par an.
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