Algérie

L'Algérie a mis la charrue avant les b'ufs


La gestion des catastrophes coûte cher à la trésorerie. Plus de 30 milliards de dinars est le montant annuel déboursé en 2020 dans le cadre des interventions lors des catastrophes naturelles et l'indemnisation des victimes. C'est ce qu'a révélé, hier, le ministre de l'Intérieur, Kamel Beldjoud. Il intervenait à l'occasion de l'ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs qui prendra fin aujour-d'hui au Centre international des conférences. Malgré les efforts
financiers consentis par l'Etat, des victimes, hélas, continuent de tomber à chaque catastrophe. Dans ce sillage, le ministre de l'Intérieur ne manque pas de faire son propre diagnostic du dossier. Il a évoqué les manquements constatés, avant de revenir sur quelques- unes des raisons qui aggravent les catastrophes en Algérie. Il pointe dans ce sens «la précarité des villes et des cités, ainsi, que la poussée anarchique et sporadique des constructions illicites, notamment au niveau des zones signalées inondables». Il en ressort donc de ses dires qu'un renouvellement urbain s'impose comme solution inévitable, et à employer à long terme.
La non-promulgation de 26 textes d'application liés à la loi relative à la prévention des risques majeurs de 2004 demeure l'autre entrave citée par le ministre de l'Intérieur. Celui-ci a également déploré «l'absence de dispatching des responsabilités lors des opérations d'intervention». Le ministre de l'Intérieur a affirmé que les thématiques devant être débattues lors de cette Conférence sont «au coeur du Plan d'action du gouvernement issu des 54 engagements du président Tebboune.» Cela avant de révéler que «le président de la République avait insisté dans son 33e engagement sur la nécessité d'oeuvrer pour garantir un cadre de vie de qualité respectueux des exigences du développement durable, de la préservation de l'environnement et des richesses dont recèle notre pays».
Beldjoud rappellera que l'Algérie avait été frappée par de nombreux séismes et inondations ayant causé des pertes «considérables» en vies humaines et des dégâts matériels importants, ainsi qu'un «nombre record de départs de feux de forêt». En plus des trois catastrophes naturelles précitées, Beldjoud a indiqué que «la loi algérienne a fixé 10 risques sur les 14 cités par l'ONU, dont par exemple les risques industriels, énergétiques, radioactifs, nucléaires, ainsi que toutes les formes de pollution». Apportant de l'eau au moulin de Beldjoud, le délégué national aux risques majeurs, Hamid Afra, a indiqué qu'«une révision de la loi s'impose afin de définir les responsabilités et les délais d'intervention qui ne sont pas fixés.» Le même responsable a révélé dans son intervention que «la nouvelle stratégie nationale s'inscrira dans un processus qui se basera sur la gestion du danger». Cela avant de déclarer que «la société civile est le nouvel acteur et partenaire actif pour la préparation et l'application de la stratégie nationale de la gestion des risques».
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