L'Algérie à la traîne L'Algérie dispose de seulement

S'exprimant hier, lors d'un séminaire sur l'excellence douanière organisé à  l'hôtel El Djazaïr à  Alger, ce responsable a reconnu que les ressources humaines font défaut dans notre pays. L'Algérie dispose de 480 chercheurs sur un million d'habitants, soit en deçà de la moitié du ratio mondial qui est 1080 scientifiques sur un million d'habitants. «On est très loin du compte», déplore M. Aourag. A titre d'illustration, la France, selon lui, emploie 262 000 chercheurs, dont 75 000 sont des permanents. «On ne peut pas faire de comparaison avec d'autres pays en termes de créativité, si on n'atteint pas la masse de chercheurs nécessaire», soutient-il. Il n'a pas en revanche dit quelles sont les raisons de ce désintérêt pour la recherche scientifique. Ce responsable du ministère de l'Enseignement supérieur s'est contenté de souligner que l'Algérie a besoin d'au moins 50 000 scientifiques. Nombre d'enseignants chercheurs expliquent ce désintérêt par les mauvaises conditions de travail, un manque criant de laboratoires, les faibles rémunérations et la bureaucratie. Pour preuve, des scientifiques du Centre de recherche nucléaire d'Alger organisent, depuis fin février dernier, des sit-in pour demander des indemnités et des hausses de salaire. Du coup, les chercheurs algériens partent travailler dans des laboratoires et des centres de recherche à  l'étranger. Par ailleurs, les Douanes algériennes et le Centre de recherche en économie appliquée et développement (Cread) ont procédé à  la signature d'une convention de coopération scientifique entre les deux institutions. Celle-ci devra notamment permettre l'identification des besoins des usagers pour mobiliser les moyens de les satisfaire, de faire prévaloir le droit à  l'information des usagers et de contribuer à  la valorisation de la dimension humaine, selon les explications du directeur général des Douanes, Abdou Bouderbala. Comme première action, les deux parties ont prévu de lancer 3 projets de partenariat. Il s'agit d'un atelier de travail, d'un centre douanier de recherche et de documentation et d'un projet de recherche sur la relation douanes-usagers.