L’ALGÉRIE À LA RECHERCHE DES PARTENAIRES AU CAMEROUN

Le comité d’affaires algéro-camerounais séjourne depuis ce lundi 26 mars 2012 à la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun (Ccima).Les intentions des opérateurs économiques algériens sont simples. «Nous recherchons des partenaires au Cameroun pour



vendre nos produits», souligne le délégué général du comité d’affaires algéro-camerounais. «Mais, la commercialisation a pour but de préparer uniquement le terrain», précise Douhest Bouthaîna. «L’objectif final est d’aboutir à des partenariats de montage d’industries au Cameroun», insiste l’experte spécialisée en développement et en échange africain. Les produits que les Algériens veulent vendre au Cameroun sont divers. Dans le domaine alimentaire, il s’agit du lait et de tous ses dérivés produit par la société Tifra. Cette entreprise, apprend-on, ambitionne d’installer une unité de production au Cameroun. On parle aussi des pâtes alimentaires, du couscous algérien et du fromage qui sont produits par le groupe Okids. Tous ces produits sont exposés dans la salle de conférences de la Ccima depuis ce lundi 26 mars 2012. Tout comme les compresses, le yaourt, le chocolat, les couches pour nourrissons, les tuiles, le fer pour charpentes métalliques, le matériel électrique et la colle industrielle. Concernant ce dernier produit, le directeur général de Belcol, le principal producteur en Algérie est séduit par le marché camerounais. «Je recherche quelqu’un d’intéressé avec qui je vais monter une unité de colle industrielle digne de ce nom au Cameroun», lance Belhadj Mokhtar. Les Algériens comptent exposer leurs produits jusqu’au 29 mars 2012. Pour la Ccima, c’est une belle opportunité à saisir pour les opérateurs économiques et investisseurs camerounais. «Cette visite rentre dans le cadre des relations bilatérales et la Ccima a sensibilisé les entreprises pour qu’elles saisissent cette opportunité», réagit le conseiller technique de la Ccima.



Comptoir en direction de l’Afrique centrale

L’Algérie a beaucoup de projets pour le Cameroun. Le pays ambitionne de créer un comptoir en direction de l’Afrique centrale au pays. Ce comptoir, apprend-on, permettra de contribuer à faciliter l’exportation de biens et de services de production algérienne vers les pays de l’Afrique centrale. «Il permettra, également, aux entreprises algériennes de prospecter le marché camerounais, d’enregistrer et de protéger les biens et services algériens auprès des instances compétentes camerounaises et se mettre en relation d’affaires avec les opérateurs camerounais», précise madame Bouthaîna, «Le produit algérien est très demandé en Afrique, notamment au Cameroun», avouent les investisseurs algériens.

Pour rappel, l’Algérie importe du Cameroun les haricots rouges et mouchetés, le café Arabica, Robusta, le cacao en poudre et en grain, le bois et l’essence. En ce qui concerne les importations algériennes provenance du Cameroun en matière de fruits, il s’agit, entre autres, la banane fraîche, séchée et en compote et la mangue fraîche, séchée et en compote. D’autres produits camerounais se vendent également en Algérie à savoir le gingembre, le poivre noir et blanc, les plantes médicinales, l’aluminium et l’or. En revanche, l’Algérie exporte vers le Cameroun les biscuits, les dattes et les huiles. Les machines industrielles, les produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques, les appareils électriques et le vin de raisins frais figurent ainsi parmi les produis algériens exportés vers le Cameroun.