Le Festival du monde arabe de Montréal, créé en 2000, est un événement annuel qui se veut représentatif de la culture arabe dans sa pluridisciplinarité. Il est « dédié à la rencontre et au dialogue des cultures arabe et occidentale ». L’événement donne le ton à des représentations artistiques cinématographiques et culturelles qui dépeignent la culture arabe dans toute sa splendeur.
L’Algérie nous ravie cette année avec plusieurs manifestations artistiques. On s’arrête dans la rubrique Cinéma surle film Les terrasses de MerzakAllouache, qui sera présenté le 5 novembre, et qui met en scène cinq histoires indépendantes qui se déroulent sur cinq terrasses du vieil Alger,rythmées par les cinq appels à la prière. Des histoires qui racontent les contradictions de la société algérienne, entre personnes âgées qui vivent dans l’ignorance et les traditions et jeunes gens qui cherchent modernisme et indépendance. Le long métrage Maintenant ils peuvent venir de Salem Brahimi, adaptation du roman d’Arezki Amellal, sera présenté le 6 novembre. Il retrace la vie mouvementée d’une famille meurtrie par les événements des années 80 qui touchent la société algérienne.
Dans la rubrique Salon de la Culture on s’attarde sur le film Fadhma n’Soumer, du réalisateur BelkacemHadjadj, qui sera projeté le 31 octobre. Une fiction qui décrit les moments clés de la vie de l’irréductible Fadhma n’Soumer. Héroïne populaire et figure marquante de la résistance en Kabylie, elle dut se faire une place parmi les hommes pour lutter contre le colonialisme.
Dans ce même volet, le long métrage Montréal la Blanche de Bachir Bensaddek, qui sera projeté le 9 novembre, raconte l’histoire poignante de deux algériens à Montréal. Un chauffeur de taxi et une ancienne vedette de la pop qui se rencontrent par hasard un soir de Noël en plein mois de Ramadan. Les deux personnages partagent alors à travers un dialogue, les drames de leurs vies, exhibant le déracinement de la femme et l’attachement aux valeurs de l’homme.
Dans la rubrique événements gratuits,on est interpelé par une figure marquante de la révolution algérienne. Djamila Bouhired, icône de la révolution algérienne, a marqué l’Histoire par son courage, son dévouement et son patriotisme. Membre du « réseau bombes » pendant la bataille d’Alger et militante FLN, elle fut arrêtée en 1957, puis condamnée à mort pour attentat. Elle fut libérée en 1962 après une compagne très médiatisée, menée par Jacques Vergès et Georges Arnaud. La moudjahida algérienne fera l’objet d’un récit intitulé Djamila Bouhired, coeur au défi, de Pascale Rafie, accompagné du oud du maître Azzedine El-Maghrabi, le 9 novembre.
La participation algérienne est intéressante, puisqu’elle dessine les contours de la société algérienne, avec ses anecdotes et ses drames, son envie de s’ouvrir au modernisme et son besoin de protéger ses racines. Les œuvres algériennes proposées se mêlent à d’autres pour dépeindre le monde arabe.
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Posté Le : 06/10/2016
Posté par : canadalgerie
Photographié par : Warda BABA HAMED