Le flou autour des chif fres du parc motos en Algérie et le blocage, voire l'instabilité que connaît le secteur automobile en général, pose des problèmes en matière de prévisions, pour certains opérateurs du secteur. C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, M. Redouane Karar, directeur commercial de Total Lubrifiants Algérie, en marge de l'inauguration de son premier centre d'entretien dédié aux motocycles «motozone Total» dans la localité de Bir Khadem à Alger. Le représentant de Total Algérie a affirmé qu'il y a une absence de statistiques qui entrave en quelque sorte «les prévisions de sa filiale». Il précisera que l'absence de visibilité sur la composition du parc moto algérien a retardé en quelque sorte le lancement de tels projets. C'est ce qui a poussé son entreprise à se lancer dans le segment motocycliste est à importer de nouvelles gammes de moto en Algérie.Mais, insiste-t-il, l'absence de chiffres exacts brouille la vision. Il précise que le segment motocycle est déjà dilué dans les statiques relatives au parc automobile en général. «On a deux soucis dans le calcul ; on a des chiffres par rapport aux importations et on a des chiffres par rapports aux véhicules immatriculés». Mais, souligne-t-il, «nous sommes toujours confrontés à l'absence totale des chiffres sortant du parc, les motocycles accidentés et réformés qui sont en fait une part importante dans le parc auto, qui ne sont pas calculés ou comptabilisés».Redouane Kerrar a affirmé tout de même que sa filiale travaille, en l'absence de statistiques fiables et de chiffres exacts, sur des estimations approximatives pour avoir une idée sur la nature du marché moto et auto en Algérie.Il dira que son entreprise se base sur les données et chiffres fournis par le seul organisme officiel qui dispose des données du parc véhicule national, l'Office national des statistiques (ONS) qui, selon le rapport de 2016, évoque le chiffre de «30.000 motos». Mais, dit-il, «le recours à nos propres estimations qui ne sont pas exactes est impératif». Notamment quand on sait que les motocycles de petite cylindrée ne sont pas déclarés et ne sont pas immatriculés. Les estimations de Total Algérie reposent sur les chiffres des importations. «50.000 motos ont été importées à fin 2016, par l'Algérie», affirme Karrar.Interrogé sur le nombre de motozones que compte ouvrir Total Lubrifiants Algérie dans les différentes wilayas du pays, il dira que son entreprise veut aller doucement. «On ne détient pas malheureusement de chiffres exacts sur le segment moto». «Le blocage et l'instabilité des importations de véhicules pose à Total et d'autres opérateurs un certain nombre de problèmes en terme de prévision». «On va donc tout doucement. Et on va suivre la tendance du marché, si le niveau du parc auto n'évolue pas ou sera à la baisse, on ne s'aventurera pas». «On est en train de suivre la composition du parc auto qui est fortement dépendante de l'importation, surtout le segment moto».A noter que le centre d'entretien moto en Algérie, «motozone», inauguré ce jeudi à Alger, dispose d'un espace d'accueil des clients, un espace lubrifiants de la gamme moto «Total Hi-Perf», une boutique d'équipements et d'accessoires pour motos ainsi qu'un atelier de maintenance.Ce projet s'inscrit, selon ses concepteurs, dans la stratégie de développement de Total Lubrifiants Algérie qui, depuis sa création en 2003, a connu une très forte croissance dans les activités de service. Il faut savoir que Total Lubrifiants Algérie dispose d'un réseau de plus de 110 centres d'entretien auto, étendu sur tout le territoire national.
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Posté Le : 27/05/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com