Algérie

L'Algérie 15e importateur mondial de viande



Ce constat ressort, en substance, des travaux des 6e journées de recherche sur les productions animales, qu'organise depuis hier la faculté des sciences biologiques et agronomiques de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Consacrée «au contrôle des performances des élevages pour contribuer à  la réussite du renouveau agricole et rural», l'édition de cette année permettra d'emblée de mettre en relief les contraintes majeures dont souffre en amont la filière des productions animales. A cet égard, Mme Kheffache, chercheur au CREAD, dans une communication donnée hier sur «l'état actuel de la consommation et des productions animales en Algérie», présente une illustration claire de la tendance du marché national caractérisé par un recours massif aux importations, faute d'une production locale en mesure de répondre à  la demande exprimée, en croissance constante, que ce soit en viande rouge ou en produits laitiers. «L'Algérie vient au 15e rang mondial des importateurs de viande rouge en 2008», estime-t-elle avant de préciser que, concernant les produits laitiers, «l'Algérie figure parmi les plus grands pays importateurs de lait. Elle est classée au premier rang des pays africains importateurs. Avec 35 millions d'habitants, l'Algérie est classée au même niveau d'importation que la Chine qui compte 1,3 milliard d'habitants ou de l'Union européenne à  27, avec une valeur moyenne de 800 millions d'euros annuellement». Les contre-performances de l'économie d'élevage en Algérie sont dues à  plusieurs facteurs liés principalement à  des politiques sectorielles inefficaces ou non adaptées aux réalités du terrain. Comme le souligne ce chercheur du CREAD, «l'état actuel des filières animales a montré que celles-ci souffrent d'un handicap qui réduit leur niveau de performance et de compétitivité». Entre autres lacunes qui empêchent l'essor des productions animales en Algérie, «l'insuffisance de la maîtrise des techniques d'élevage, l'absence de stratégie d'intégration des entreprises de l'amont et de l'aval et la faible organisation des professionnels de la filière», tandis que «les circuits de commercialisation demeurent, pour la plupart, informels et échappent aux mesures de régulation et de contrôle, surtout sanitaire».
Les débats durant cette rencontre, qui se poursuivra aujourd'hui et à  laquelle prennent part 23 universités et grandes écoles dont l'ENSA, l'INRA, le CREAD, concerneront également les autres segments de la production animale comme l'aviculture, l'élevage caprin et camelin ou l'apiculture.
 


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