L'alerte à l'épidémie de grippe est passée

Le personnel des urgences du CHU Mustapha peut souffler. Le flux de malades atteints de la grippe H1N1 va en décroissant depuis une vingtaine de jours. Pour preuve, infirmiers, médecins et agents de sécurité ne portent plus les masques de protection et la tension fort perceptible au plus fort de l'épidémie a baissé d'un cran. Tout se déroule dans la sérénité aussi bien du côté des patients que de celui du personnel soignant. « Nous recevons toujours des malades mais ce sont plutôt des cas de suspicion qui, normalement, devraient être pris en charge au niveau des unités de santé de proximité. Néanmoins, les patients viennent directement à l'hôpital », souligne le coordinateur des activités paramédicales, Riadh Rouchiche, précisant que « nous restons aussi vigilants qu'avant ». Ainsi la petite zone d'isolement dotée de quatre lits est toujours prête pour accueillir d'éventuels malades présentant une détresse respiratoire. Là, ils sont pris en charge pendant 24 heures avant d'être dirigés vers les services spécialisés. Au deuxième étage du service des urgences, la salle aménagée pour accueillir les cas graves est toujours équipée du matériel nécessaire pour des soins spécialisés. « Tout est à sa place même si l'on reçoit autant de patients qu'auparavant », précise M. Rouchiche, insistant sur la prévention telle que le port de masque chez la personne atteinte afin de ne pas contaminer les autres membres de la famille. Pour rappel, le H1N1 est l'un des trois virus constitutif de la grippe de cette année, comme de celle de l'année dernière. Le H1N1 est une grippe saisonnière aiguë qui peut causer le décès des personnes âgées, des femmes enceintes, des enfants ou des personnes qui souffrent de pathologies graves.