Algérie

L’Airbus A340-500 est sorti des usines de Toulouse



Finis les Glam. Abdelaziz Bouteflika aura son jet présidentiel après l’acquisition d’un Airbus A340 qui vient de sortir des usines de Toulouse et qui sera livré dans quelques jours à Alger. Preuve en est que le président Bouteflika se voit encore dans la fonction présidentielle est l’achat d’un avion présidentiel à l’image de l’Air Force One qu’utilisent les présidents américains. Adepte des déplacements long-courriers et des périples interminables, le président Bouteflika disposera, dans quelques jours, d’un avion spécialement aménagé pour lui. L’appareil, un A340-500, enregistré sous le numéro de série CN 917 (F-WWTM), est sorti le 15 mai des usines de Toulouse Blagnac et sera livré après les essais d’usage. Aucune indication sur les transformations intérieures de l’appareil dont le coût avoisine 185 millions de dollars, mais ces avions présidentiels, après modification, coûtent souvent aux alentours de 300 millions de dollars. Le choix porté sur Airbus est étonnant quand on sait que plusieurs compagnies, dont l’américaine Boeing et la canadienne Bombardier, sont connues pour être les constructeurs spécialisés dans le domaine et lorgnaient ce marché. Durant les neuf années de présidence, Bouteflika a utilisé les avions du Groupe de liaisons aériennes ministériel (Glam), comme ses prédécesseurs. Des appareils de type Falcon ou Grumman, des supersoniques de petite taille avec un rayon d’action appréciable, mais qui n’ont pas le confort et l’espace de ces jumbo-jet de type Airbus ou Boeing 737, que Bouteflika a utilisés quelquefois pour ses déplacements en Asie ou aux États-Unis. L’avion est équipé de bureaux, de salons et d’une chambre de repos pour les longs déplacements, mais le président Bouteflika aurait refusé des ajouts de luxe comme pour l’avion de Mohammed VI, par exemple. Cependant, les observateurs se demandent pourquoi le président Bouteflika a mis autant de temps à acquérir un avion à la mesure des voyages incessants qu’il effectue à l’étranger. Le coût financier n’explique pas tout, puisque les coûts d’exploitation de ce type d’avions sont quasiment semblables aux anciens. Lors des déplacements à l’étranger, au-delà des Glam, ce sont les avions des accompagnateurs de l’équipe présidentielle et des journalistes qui font grimper la facture. Les mesures de sécurité draconiennes prises autour du président Bouteflika depuis l’attentat de Batna peuvent expliquer l’option d’un avion personnel qui serait stationné à la base militaire de Boufarik. Rien ne peut être écarté dans le domaine de la sécurité présidentielle et l’Airbus est considéré par les experts comme l’un des avions les plus fiables qui puissent exister.


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